dimanche 31 mars 2013

Ce n’est pas parce qu’on se tait qu’on n’a rien à dire….




Raconter pas raconter… se poser un petit moment pour faire autre chose…. que ranger les 26 serviettes hebdomadaires utilisées par les deux zados, transférer les 10 verres quotidiens utilisés par les zados de l’évier au lave-vaisselle, mettre les culottes, les boxers les chaussettes qui sont juste sous le lavabo, dans le panière à linge juste trente centimètres plus loin, ramasser les rouleaux de pq terminés et les mettre dans la poubelle, enlever le couteau du pot de nutella, fermer le pot de nutella, ranger le pot de nutella, ranger le jus d’orange, ôter les emballages de jambon, de saumon fumé, de charcuterie, vides, du frigo pour les jeter dans la poubelles juste deux mètres plus loin….

Et pendant ce temps là…

Je me prends la tête avec un jeune con, qui n’a pas aimé que j’exprime mon agacement sur Facebook le jour de l’élection du pape :
En fait, je ne me suis même pas pris la tête

Moi :Encore un vieux moitié mort qu'il va falloir changer dans deux ans parce qu'il sera fatigué de courir le monde pour représenter sur terre un truc qui n'existe pas ! Je sens que les flamme de l'enfer lèchent déja mes doigt de pieds, tant mieux je perds toujours mes chaussettes !

Le jeune con : t une pute de dire sa je te connè pas ny rien tu crois pas en dieu ou koi bas les couille de ta vie tu garde pour toi tu mes^pas t commentaire de merde sure face book, t trop conne la veritè!

Moi :Ici jeune homme je mets ce que je veux et je dis ce que je veux rien ne t'oblige à les lire la liberté de penser et de s'exprimer ne semble pas faire partie de tes valeurs dommage pour toi.

En fait, je ne me suis même pas pris la tête. C’était juste le jour où j’avais fait ma journée découverte de la sophrologie et ou j’ai fait un lâcher prise de la morkitu et qu’après j’étais totalement inénervable.  Je raconterai plus tard le lâchage de prise. En tout cas j’ai laissé le petit con dire ses conneries. Mes amis de Facebook ont gentiment pris ma défense. J’ai même été obligée de les freiner. Pour moi ça ne valait pas la peine de perdre de l’énergie dans une telle querelle.

Et pendant ce temps là…

Ma zado lutine m’inscrit sur « Adopte un mec point com » le soir du quatorze février parce que ça suffit comme ça d’avoir une mère célibataire… Je dis que je n’irai pas et puis finalement j’y vais… Et puis, finalement… bon enfin pour l’instant on va dire que c’est amusant…

Et pendant ce temps là…

Je me tape la gastro de l’année, avec baisse de tension carabinée, je réalise que je suis moins serrée dans mes jeans, et je me père en catimini au boulot avec la  balance pour peser les tessons de céramiques, et je m’aperçois que j’ai perdu 7 kilos. Bon j’ai aussi arrêté les antidep depuis quelques mois, ça aide. Alors je file m’acheter un nouveau jean et je m’aperçois que j’ai perdu 4 tailles. Finalement onse sent mieux un peu plus légère. Et ouf mes seins n’ont pas bougé. Parce que ça c’est vraiment ce que je veux garder.

Et pendant ce temps là….

Je décide de sortir un peu et d’aller à une soirée café-débat sur la thématique « Parents d’ados : un métier à risques ». Et la je prends la claque de ma vie au moment des questions dans la salle. Dans la salle, plus de bobos en mal de questionnement sur la vie, la société le pourquoi du comment, que de parents qui galèrent avec le pot de nutella et les emballages de jambon. A la tribune, un psychanalyste, un sociologue, une infirmière en psychiatrie, un principal d collège. Ma question tourne autour des familles monoparentales, et de la difficulté des mères à se positionner par rapport aux grands ados garçons. Et la c’est le drame dans ma question j’emploie une fois le terme mère et une fois le terme femme…. T’imagines l’aubaine pour le psychanalyste. La nana qui une fois se positionne en tant que mère et une fois en tant que femme dans la même phrase… Oh la conne, et elle se demande pourquoi elle galère avec son fils de 18 ans… Oh la conne !!!! Evidemment, à côté de la question suivante qui porte sur la politique à l’école et qui en plus cite Bourdieu pour étayer le propos… Alors moi je suis vraiment LA conne. Finalement je vais aller chercher mes solutions dans un groupe de paroles, avec des gens qui se battent eux aussi avec le pot de nutella et des vrais ados pas sages et mal éduqués.

Et pendant ce temps là...

J'aide deux amis à emménager dans leur nouvelle maison. Ils ont acheté tout près du baba le nouveau pont très chic de Bordeaux. Ils en ont profité pour se pacser. Bien. Parfait. Et aussi se faire une donation. L'un est légataire universel et l'autre légataire partiel. L'un est fortuné, l'autre pas. Je ne peux m'empêcher de deur dire spontanément : "Toi tu donnes ce que tu n'as pas, et toi tu ne donnes pas ce que tu as... C'est ça se faire donation..." Je me suis fait traîter de peste....


Et pendant ce temps là, mon blog fête ses 3 ans. Happy Birthday. Je suis bien pieds nus… sur le sable.

mercredi 20 mars 2013

QUESTIONNAIRE


J'ai reçu ça la semaine dernière, je suis pas fan de ces trucs mais bon je le fais....
Une règle du jeu (je ?), qui vient de  :
La marche à suivre est simple. La plupart du temps, une ou plusieurs questions nous sont posées. Le blogueur doit y répondre et envoyer son article à d’autres blogueurs. Ils y répondent et envoient eux aussi l’article à d’autres blogueurs, etc .Il faut poster les règles sur le blogs, répondre aux 11 questions et inventer 11 nouvelles questions puis partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leurs blogs et leur annoncer la nouvelle !

  1. Vous croyez que ça sert à la collectivité France les blogs de gauche ?
Tout ce qui permet d’exprimer une opinion, une idée, un sentiment sert, au moins à celui qui l’exprime. A la France c’est  beaucoup dire… En tout cas lors des dernières présidentielles c’était une bonne tribune.

2. Auriez-vous de meilleures idées pour se faire entendre ?
Non  pas forcément, l’espace du net permet de s’exprimer sur tout et parfois n’importe quoi, on y trouve le meilleur et le pire

3. Et l’économie vous en pensez quoi, ou, y comprenez-vous quelque chose ?
J’ai déjà un mal fou à gérer mon économie personnelle alors je n’irai pas émettre de théorie sur l’économie en général, et je crois que je n’y comprends vraiment rien.

4.  comment avez-vous voté en 2005 ?
J’ai voté Ségolène, et j’aurai recommencé si elle avait toujours été en lice en 2012. 

5. Votre opinion politique c’est familiale, héréditaire ou de votre initiative ?
Je ne dirai pas héréditaire ce serait idiot tout simplement j’ai grandi dans une famille de gauchos et après avoir voté une fois pour Giscard juste pour emmerder mes parents, j’ai su raison retrouver et c’était vraiment très con.

6. Croyez-vous en un dieu ?
Non merci, je me débrouille sans, c’est vraiment une préoccupation qui ne fait pas partie de ma vie.

7. Comment voyez-vous l’avenir  de l’Europe ?
Euh… je passe

8. Et l’euro vous en pensez quoi ?
La par contre je pense que c’est vraiment une grosse entubade. Au risque de passer pour une vieille ringarde, je fais encore souvent la conversion euros/francs et je me demande qui oserait demander 6 francs pour une croissant, 60 francs pour une place de cinéma, 21 francs pour un Perrier, alors que nos salaires eux, n’ont vraiment pas suivi les mêmes augmentations.

9. Votre dernière toile ?
Au bout du conte, Jaoui/Bacri tout à fait géniaux, émouvants, et irrésistibles

10. vous écoutez/regardez les médias ?
Oui bien sûr, j’écoute plus que je ne regarde, je n’aime pas l’idée qu’il faille voir des images pour comprendre.

11. Onfray, vous en pensez quoi ?
Je suis accro à ses universités populaires et à ses conférences. J’aime moins le fait qu’il sorte un bouquin tous les 6 mois ça paraît toujours un peu suspect. En fait je le trouve pédagogue et bon orateur. Mais quand je me plonge dans ses bouquins, j’ai un peu plus de mal à comprendre.


A TOI :

  1. Toi président(e), tu fais quoi ?
  2. Et le Nain tu le regrettes toi ?
  3. Des changements …tu en as remarqué ?
  4. Qui tu retires en premier du gouvernement ?
  5. La femme marine et son armée te font-ils peur ?
  6. Par amour, tu pourrais accepter avec quelqu’un qui a des idées que tu ne partages pas dutout, si tu vois ce que je veux dire ?
  7. Depardieu… pitoyable, pourri, sacré con ?
  8. Cette école qu’on offre aujourd’hui à nos enfants, elle te convient ?
  9. La place de ciné à 9 euros, les entrées d’expo à 10 euros, la culture pour tous tu y crois ?
  10. Je t’emmerde avec mes questions ?





dimanche 10 mars 2013

Une prière, une mer


J’avais 3 ans, 7 ans, 10 ans et tous les jours nous faisions en famille la même chose. Un rituel. Dans certaines familles on prie, on va la messe du plus petit au plus âgé. C’est un oxygène, une ligne de conduite. Enfant on suit le mouvement parfois sans plaisir, parfois sous la contrainte.
Pour nous, enfants d’un mécréant et d’une fervente catholique, il y avait donc deux moments incontournables chaque jour.
Chaque soir après le repas, la même phrase prononcée par Mamamia à ses quatre enfants. « Pipi, la prière et au lit ». Je ne sais comment tout cela se passait dans la tête de mes frères et sœurs, mais je me souviens bien de ce qui se passait dans la mienne. Je me revois, en chemise de nuit, à genoux devant mon lit, les mains jointes, recuiellie dans une série de prières. Frérot et moi dormions dans la même chambre jusqu’à mes 17 ans. Lui était plus rebelle que moi et c’est assez tôt qu’il a commencé à bouffer du curé en écrivant des horreurs dans les missels qu’il piquait à l’église le dimanche. Il était enfant de chœur alors c’était facile. Je ne sais plus à quel âge nous avons eu le droit de ne plus nous agenouiller devant notre lit et de prier dans notre tête, et sous la couette. Je ne sais pas pour frérot, mais moi , j’ai continué malgré tout à égrainer mes prières avec toujours autant de ferveur et de conviction. Un je vous salue Marie, puis un notre père, puis un je confesse, puis un acte de contrition, et après une série de petites demandes personnelles allant de protèger ma famille, ceux que j’aime et aussi au fils des ans donnez moi un 20 en maths, et aussi faites que je sorte avec Bertrand et que je l’aime et qu’il m’aime pour toujours…. Ca n’a pas marché tout à fait comme je le demandais. Mes notes n’étaient pas toujours les meilleures, je n’avais jamais d’amoureux que j’aime et qui m’aime, c’était toujours que j’aime et qui s’en tape totalement et ne me calcule même pas. Et puis surtout, en dehors de ma famille, je voyais tant de drames et d’injustices… Alors un jour j’ai cessé de prier. Fin de la vie de Sainte de Va pieds nus la méli-mélo.
L’autre rituel était celui voulu par Pierrot de la lune soutenu par Mamamia. Quotidien et obligatoire.  Par tous les temps, et toutes saisons avec quelques variantes pendant la période estivale.  Il était entre 17 et 18 heures quand chaque jour la famille entière montait dans l’ami 6 break blanche. Quatre derrière, enfournés comme une brochette, les deux aînés contre les portières pour protéger les deux petits, puisqu’à cette époque il n’existait ni ceinture de sécurité, ni sécurité enfant.  Cinq kilomètres à parcourir à la vitesse d’une limace au galop, Pierrot de la lune ayant pour maie de décrire chaque moindre brin d’herbe qui poussait au bord de la route, et Mamamia ayant une crise de palpitations quand le compteur marquait plus de 60.  La première étape du périple était un premier arrêt « Plage d’Hossegor ». D’ailleurs on ne dit pas plage ni océan quand on a grandi là-bas mais mer. Donc, avant le « pipi, la prière et au lit », l’autre phrase était « on va voir la mer… ».
Alors on allait respirer l’odeur de l’iode, du sable écouter le bruit des vagues, regarder les chalutiers qui échaient en mer. Pierrot les reconnaissait de loin, et les nommait tous, il connaissait aussi les propriétaires de bateaux de plaisance avec lesquels il faisait parfois des sorties matinales. Nous écoutions religieusement. Car je ne l’ai pas dit mais il était très rare que nous puissions sortir de la voiture en dehors des mois de mai, juin et septembre. Les autres mois il faisait trop froid, ou il y avait trop de monde sur la plage. Mamamia ne supportait pas que nous nous éloignions d’elle au-delà de trois mètres. Craignant dans le désordre, la noyade dans trois centimètres d’eau, la mauvaise rencontre d’un inconnu qui passe sur la plage, la chute sur le sable mouillé, la vague folle qui nous happe, elle nous permettait tout de même d’ouvrir nos vitres de voiture, pour respirer l’iode, car ça fait du bien, mais pas trop car l’air de la mer excite et nous n’aurions as réussi à nous endormir !!!!  Heureusement que Pierrot de la lune avait toujours une histoire à raconter pour nous occuper.
Au bout de dix minutes la pagaille commençant à s’installer entre nous quatre, il fallait reprendre la route. Direction le port de Capbreton. Un canal qui donnait sur la mer, une digue, une jetée que nous appelions l’estacade, et les bateaux des amis de Pierrot de la lune. Là aussi, hors de question de poser un pied en dehors de la voiture. On ne pouvait se garer qu’au bord du canal, et il n’y avait aucune rambarde entre l’eau et le promeneur. Danger Maximal ! Alerte cramoisie ! On n’ouvre même pas les vitres ! En effet, les vagues viennent directement de la mer, sont encore vigoureuses et elles viennent lécher le bord de la digue, et parfois éclabousser les abords. Reste le plaisir des les voir déborder et gerbes et venir s’écraser sur le pare brise de la voiture. Pierrot lui avait le droit de descendre. Il ne s’en privait pas. Un genre de fuite de l’habitacle familial ou rapidement la pagaille revenait. Quand il revenait les nerfs de Mamamia étaient à fleur de peau.  Il est arrivés une petite dizaine de fois, par beau temps, par mer calme, que Pierrot de la lune soit autorisé à emmener l’un de nous quatre avec lui. Permission de sortie, la main fermement arrimée à celle de notre père, l’œil de Mamamia cloué à notre dos. Heureusement, Pierrot ayant deux mains, nous pouvions sortir à deux. Jamais lâchés d’une main ou d’un œil, nous écoutions les conversations des pêcheurs rentrés au port, toujours ennuyeuses à mourir, et nous finissions par envier les deux autres restés avec Mamamia et les jouets dans la voiture.
En ce qui me concerne, étant l’aînée, j’ai bénéficié de ce rituel, jusque très tard, et j’étais autorisée à emmener mes cahiers ou mes livres de cours. Je ne regardais plus ni la mer, ni le canal, ni les bateaux et me recroquevillais sur mes leçons, trop honteuse à l’idée que des camarades de classe aient pu m’apercevoir avec toute la smala.
Aujourd’hui, je ne prie plus depuis très longtemps, mais j’aime aller dans les églises et penser dans le silence et le recueillement. Je ne crois, mais je peux faire la paix avec moi-même pendant des heures sur un banc en regardant les vitraux, les saints, les Marie, les christs… Quelles que soit la ville dans laquelle je passe, je cherche l’église et m’y pose un moment. L’autre endroit dans lequel je retrouve cette paix, c’est quand je pose ma voiture au bord d’un lac, d’un fleuve, ou de la mer. Si les prières ne me manquent pas, le rituel de la mer lui me manque plus que tout. Il semble que ce soit ce qui me rend la force, me redonne de l’énergie, et m’apaise en même temps.
C’est l’image positive que je visionne automatiquement quand j’ai besoin de retrouver mes esprits.
Parfois je m’imagine, vieille dame solitaire, installée tout au bord des vagues, me réveillant, écrivant, pensant, dormant tout près d’elle. Un mer nourricière, protectrice, et aimée.