mercredi 28 mars 2012

Chemin de voix


Je ne sais plus. Je suis vraiment paumée là…
Dans moins d’un mois on vote. Ok.
Je sais parfaitement que tout ce qui sent la droite, ça pue et que je ne mettrai jamais un bulletin pour eux dans l’urne. Je ne veux même pas mettre ni leur nom, ni le nom de leur parti ici, de peur de le salir. Ils m’écœurent. Je hais leurs idées, leur mauvaise foi, leur mépris pour le peuple, leurs attitudes… Une fois j’avais voté à droite, un de mes premiers votes, acte de crise d’ado, juste pour me venger de ma famille gaucho à mort, juste pour me dire que du fond de l’isoloir je leur faisais comme un bras d’honneur. C’était nul mais je me le pardonne, j’avais à peine 20 ans et c’était les européennes. Mais c’est certain, jamais jamais je n’ai recommencé.
N’ayant plus de compte à régler avec ma famille et mon histoire, je vais depuis longtemps voter sans mon Oedipe. 
Ici et maintenant en tout cas je suis dans le flou total.
Je n’ai jamais aimé Holland. Je ne lui trouve aucun charisme. Je lui préférais sa femme. Et je lui préférai l’autre femme, lors des primaires. J’ai voté pour elles. J’aime bien voter pour des femmes. Elles me séduisent plus. Leur discours me parle. Enfin pas toutes, bien sûr, suivez mon regard…. En tout cas lorsqu’au soir des primaires, exit la mère Aubry, je me suis dit que je ne donnerai pas ma voix aux socialistes au premier tour. Alors j’ai tourné mon regard vers cette autre femme à gauche. La femme verte aux lunettes rouges. J’ai déjà donné des voix aux écolos, même si dans mon idée l’écologie ne devrait pas être un parti politique. Elle devait être une préoccupation nationale prioritaire à gauche comme à droite. Mais les intérêts économiques sont tels, que dans les programmes des candidats, on ne trouve pas grand-chose pour la défendre. Alors finalement merci à ce parti d’exister. J’aime bien cette Eva, et comme toutes les femmes en politique, et les femmes qui ont été choisies pour représenter leur parti, les hommes de leur propre parti s’appliquent à  les démolir systématiquement. Qui mieux que les vieux socialistes a su casser Ségolène, l’accabler au soir de sa défaite ? Combien de socialistes ont préféré voter pour le nain, plutôt que de donner leur voix à une femme. Et je me demande si au moment de voter aux primaires, beaucoup de socialiste n’ont pas mis dans la balance, le fait d’amener une femme à la présidence…. Et on dirait bien que Mamère et son copain Dany auraient été de meilleurs soutiens à un candidat… Et cette pauvre Eva, qui a en plus le tort d’être d’origine étrangère, se fait elle aussi achever par son propre parti.
Et puis cette campagne se charge de  nous donner à pense que si on vote pal au premier tout on  va avoir quelques ennuis genre 2002…. En tout cas, ça a marché avec moi et je ne sais pas  quel moment, je me suis laissée entraîner dans cette idée qu’il fallait voter utile à la gauche. Et qu’utile à la gauche, c’est celui qui est le plus haut dans les sondages. Bon c ‘est pas faux…Mais alors ça sert à quoi tous ces autres petits candidats ? Y’a qu’a en mettre deux et basta on en parle plus. Mais ça c’est pas la démocratie. Oui mais si on donne sa voix à celui qu’on aime vraiment et qui est à 1%, y’en a qui vont se frotter les mains. 
Sincèrement je crois qu’on est beaucoup de français de base à penser ça. 
On est pas mal, à ne pas être engagés en politique, à ne pas être à fond dans les différences profondes entre les uns et les autres. Je vais souvent sur les blogs de gauche et je me dis qu’ils sont trop calés, que bon sang ils sont vraiment plus balaises que moi. Qu’eux ils savent vraiment ce qu’ils disent, qu’ils doivent connaître les programmes parfaitement. En tout cas eux ils savent déjà pour qui ils vont vote et n’ont semble t il aucun doute.
Et puis voilà, il y a eu la semaine dernière. Il y a eu ce qu’on sait. Il y a eu mercredi denier sous cette tente blanche dans cette cour de caserne devant ces trois cercueils. Il y a eu ce président qui était au milieu de la cour. C’est normal. C’est son rôle. Rien à dire. Mais sous la tente, les autres, qu’est ce qu’ils venaient faire à pat chercher des voix. Et leur sourire hypocrite quand ils ont serré la main du président. C’est quoi cette mascarade. Alors moi je prends un gros crayon rouge et je fais un gros trait rouge de gauche à droite sur la gueule de tous ceux qui étaient là avec leur air compassé. Et aussi tout ce qu’ils ont dit comme conneries pendant et après les évènements, sous couvert d’une campagne qui s’était interrompue, mais quand même je dis deux trois truc pas trop trash, parce que je les garde pour la semaine prochaine, quand on pourra à nouveau baver les uns sur les autres. Pas un n’a eu un mot pour Florence Cassez là-bas au Mexique, c’est pas encore  le moment, on se sortira es doigts du cul en temps voulu !!! Et si elle se flingue entre temps parce que tout de même, elle en a pris pour soixante ans et il y a de quoi désespérer…Ben si elle se flingue ce sera triste et ce sera la faute des autres.
Alors voilà, finalement tout ça, et puis les blogs que je lis, et les prises de position, font que je ne sais plus où je vais donner de la voix.
Et finalement, ce Mélenchon qui ne m’est absolument pas sympathique, finalement je trouve que lui est sans concessions. Et finalement s’il a été infect avec les journalistes et s’il a mouché ceux de canal, ben tant pis pou eux. Parce que la semaine dernière aux aussi j’ai eu envie de leur mettre un coup de crayon rouge sur leur petite gueule. Je déteste leur attitude baveuse et servile face au président qu’ils reçoivent mollement, et leur langage méprisant quand ils reçoivent Poutou. Finalement, ils ont beau jeu d’être impertinents envers les puissants quand ils ne les ont pas en face, et d’être aussi prétentieux face aux « petits candidats ». Je trouve ça dégoutant. Et le seul qui leur résiste et qui n’a jamais la langue de bois, c’est l’antipathique Mélenchon. Et le seul qui n’est pas allé sous la tente, c’est lui, et le seul qui a bien parlé la semaine dernière, c’est lui, et le seul qui ne récupère rien de l’affaire, c’est lui.
Alors je crois que je vais le bûcher son programme pour voir si vraiment je suis d’accord. 
D’ailleurs, l’ami amant, a fait un voyage en TGV juste assis à côté de lui et comme ce n’est pas le genre ignare, il a discuté avec lui tout le voyage qui due tout de même trois heures. Et comme lui non plus il n’est pas genre langue de bois, je pense qu’il a été capable de jauger le personnage. Il fût plutôt séduit par le discours.
Et puis finalement, écrire tout ça n’a pas été inutile, parce que je réalise qu’un j’ai un peu recadré mes idées.
De toutes manières avant de voter même si j’ai déjà mes idées, je lis systématiquement toutes les professions de foi.
Voter est un acte grave et responsable, un véritable engagement pour de longues années, je ne sais pas si tout le monde en est conscient…









vendredi 23 mars 2012

Mort


Comment  ne pas être parcouru par un irrépressible frisson ? Comment retenir ses larmes ?
L’image de ce grand adolescent qui rit aux éclats. Son regard brun insouciant… C’est lui ce garçon qui tue ? C’est lui cet impitoyable extrémiste ? C’est bien lui qui a perpétré ces sept horribles crimes en moins de dix jours.

On entend sans plus s’émouvoir qu’un homme s’est fait tuer sans mobile apparent dans la région toulousaine… On n’y pense même plus quelques secondes plus tard… Puis dans la semaine, encore trois hommes, dans la même région, sans mobile apparent, des militaires aussi, et on prête un peu plus l’oreille. Un homme en scooter, un fou certainement, un anti-militariste peut-être… On s'émeut un peu parce que l’un d’eux allait être bientôt papa, et qu’un fou lui  a ôté ce bonheur. On garde pour soi une idée, car on entend que sur les trois victimes, deux étaient des musulmans, un était un noir… On s’attriste un moment et on se dit que ce monde est fou et terrible. On se dit même qu’on devient parano à voir des actes racistes partout.
Et puis ce lundi vient. Cette information prise au vol en rentrant de la journée de travail… Ces flash qui ont l’air spéciaux, ces plateaux télé peuplés de spécialistes, et ces images qui commencent à défiler en boucle, d’enfants en pleurs, de parents effrayés, de policiers partout, comme un air de catastrophe sur tous les visages. Comme une excitation effrayante qui brille dans les regards des journalistes. On sait plus où donner de la tête sur les plateaux, d’envoyé spécial, en interview de voisins… De témoins des faits, en psychologues conseils… On bascule avec eux, on rentre dans la danse de cette ambiance morbide. On veut en savoir plus encore, et encore, on regarde, on zappe, on écoute. On a peur aussi.
On pense à ce salaud. Un salaud dont on ignore le nom, les idées, le visage, la vie. Mais c’est un salaud, une bête immonde, qui s’est attaqué à ces enfants de manière si cruelle et définitive. On est dans le drame. On pense aux parents, à ses propres enfants qu’on a tout à coup envie d’enfermer dans leur chambre pour les protéger du salaud… On le hait tous en chœur… Qui ne l’a pas haï ?
On se surprend à penser que Bordeaux c’est près de Toulouse… On se surprend à penser qu’il faudrait dire à ses ados de ne pas trop traîner devant le lycée ou le collège. Puis on se dit que c’est idiot et que la vie, la notre, continue. Et que celle des familles, elles, sont à jamais démolies.
On pense à cet homme au scooter. On le visualise. Regard froid sous le casque. On imagine la cicatrice sous le casque. Rien de plus… Ca ressemble à quoi une tête de monstre ? Ca ressemble à quoi un salaud qui pointe une arme sur une petite fille et tire de sang froid ?
Et puis on se lève avec les infos et on entend parler encore du salaud. On comprend qu’il s’est fait prendre ou presque. Et encore les images en boucle, des appartements, des policiers, des témoins, et encore des défilés de spécialistes. Mais cette fois-ci, on a un nom, un mobile, des détails. Mais pas son visage. Alors ont fait son puzzle, un jeune salafiste. On voit sa longue barbe, on imagine sa djellaba blanche, on a envie que cet homme soit laid, on le voit laid, on voit la cicatrice comme une trace d’une blessure de guerre, quelque chose de laid et profond et de mal cicatrisé. On voit son regard qui effraie, un regard sans pitié, sans humanité, le regard d’un fou fanatique. On se dit qu’il va bientôt mourir et que c’est la seule issue. On se dit que le monstre est dans la cage, que c’est sans issue.
Les informations, jusqu’à la nausée, sans une minute de pause, sauf pour la pub –il faut vivre- les informations jusqu’à la fin, et encore après. 
Analyses, décorticages, décryptages, interventions ridicules de personnes qui l’ont croisé. La voisine en pleurs terrorisée, le jeune étonné presque pote, le père d’une enfant qu’il avait croisée, tout est bon au service du devoir d’informer…
Et puis cette image qui surgit. Ce garçon. Presque le même âge que ses propres enfants. On n’a pas envie de voir ça. Pas CA ! Ce n’est pas CA un monstre sanguinaire. Ce n’est pas CA un tueur d’enfants innocents. Ce n’est pas CA un terroriste d’Al Quaida !!! CA ne peut pas rire et sourire…
On pense à une mère. La mère du monstre. La mère de cet adolescent qui rit mais qui va devenir un tueur. Elle a du déjà beaucoup pleurer sur cet enfant indomptable et délinquant. Elle a dû faire la queue dans les parloirs longtemps, souvent. Elle a dû l’aimer comme elle pouvait. Elle a dû sentir sa dérive aussi, mais s’empêcher de croire à quel point c’était trop tard. Elle a dû pleurer de ce fils perdu. Elle aussi est une victime innocente de plus. Ca devient quoi l’amour d’une mère de monstre ?
Hier le monstre est mort. Il avait 23 ans et se croyait tout puissant. Il croyait qu’au nom d’un dieu d’une religion on pouvait tuer, exécuter, et continuer son chemin.
Comme en son temps, Charles IX, se laissa guider par la haine de son entourage et ordonna le massacre de la Saint-Barthélémy, au nom de dieu… Et comme depuis que le monde est monde et que ce dieu dont on dit qu’il n’est qu’amour mène aux pires crimes.
Le monstre est mort. Les enfants, le père, les soldats, sont morts. Des familles hurlent de douleur. Les envoyés spéciaux ont rangé les caméras et les micros inquisiteurs. L’œil des journalistes est redevenu morne et quotidien. La campagne reprend, si tant est qu’elle ne s’était hypocritement masquée derrière l’évènement. Elle avait pris des airs de compassion, de sollicitude, de république attaquée, de dignité dans le drame… Elle n’en reviendra que plus impitoyable. Certains y auront gagné des voix, d’autres en auront perdu : dommages collatéraux !
On n’oubliera jamais cette semaine je crois. Ni ces enfants innocents. Ni ce montre adolescent. Ni ce crime impardonnable.





mercredi 21 mars 2012

MIAM ALLA PUTTANESCA #6#





4 cuisses de poulet
Un mélange miel huile d’olive citron
Sel poivre
Un bouillon de poulet
Un céleri rave

Je fais mariner les morceaux de poulet dans un mélange de miel d’huile d’olive et de jus de citron. Je sale je poivre.
Je prélève une cuisse de poulet et je la mets dans une casserole d’eau bouillante salée.
Je fais préchauffer le four.
J’enfourne th 260 ° le poulet et sa marinade.
Pendant ce temps je coupe un céleri ave en cubes et le fais cuire à la vapeur.
Tous les quarts d’heure j’arrose le poulet avec le petit bouillon, ça donne du moelleux à la viande.
En fin de cuisson du poulet je mets le céleri dans le fond du plat pour qu’il s’imprègne du jus caramélisé.
ET C’EST TOUT !!!!

lundi 19 mars 2012

Tristesse


Je repense à la note d’il y a quelques jours. A cette femme qui semblait brandir le manque de respect en faisant claque l’insulte et le mépris au nez d’un couple de personnes noires. A tous ces gens qui regardent le racisme ordinaire, avec un sourire gêné, le nez dans leur caddy, la bouche cousue.
Je repense à cette carte blanche à la haine raciale à la xénophobie, qu’il y a quelques jours encore, validaient des Guéant, Guénot, Collard, Le Pen and co.
En quelques jours, pas moins de sept personnes dont trois enfants, ont payé juste le prix de leur couleur de peau ou de leur appartenance à une communauté religieuse ou raciale.
Cet homme un fou fanatique certainement, aura fait sienne la mission d’œuvrer pour la patrie bleu blanc rouge.
Mon sang se glace.
Mes lames coulent.
Mon cœur se resserre.
J’avais depuis deux trois jours dans l’idée que ce n’était pas des militaires qui étaient visés par le scooter, mais un noir, deux musulmans. Ce matin, l’innommable a confirmé mes craintes. Quatre juifs, viennent s’ajouter  à la liste des victimes. Des enfants.
Quelle ordure démente peut faire une chose pareille. Et comment ce soir, monsieur Guéant ose-t-il s’exprimer sur le sujet. Comment Marine Le Pen, peut-elle venir parler de dignité et de nos enfants…. Qu’ils se taisent et se terrent eux maintenant.
Juste le silence pour ces enfants et leurs parents, pour les trois militaires et leurs familles.

vendredi 16 mars 2012

Petite rebellion




Le Narkéotrafiquant, est rebelle.
Il n’a pas pour habitude de se laisser marcher sur ses chaussures de sécurité.
Quand le narkéotrafiquant n’est pas d’accord, il brandit la truelle, le casque, et crie qu’il faut pas lui casser les fouilles.
Lundi prochain, notre bon Seigneur et maître interrégionnal, nous convie à fêter dans un amphithéâtre les 20 ans de notre grande région et les dix ans de notre Institut. Petit déj offert, puis grand messe bilan et perspectives, buffet de verrines, et bon vin, suivront, qui seont suivis le temps de la digestion par une série de cinq interventions de collègues triés su le volet, plutôt affiliés à des UMR, docteurs pour la plupart, et travaillant sur des sujets aussi capitaux que l’espace rétro-molaire chez l’homme de néandertal ou l’ impact des processus post-dépositionnels sur les assemblages anthracologiques…. T’vois c’que je veux dire, non ??? Word, il voit pas non plus, il me met du correcteur d’orthographe sous tous les mots… Moi, je vois mais ne risque pas de l’expliquer.  En tout cas, t’imagines comment on va pas se marrer à cette fête en l’honneur de notre Institut.
En tout cas, ce que je peux expliquer c’est comment on va te saboter la fête.
Ca fait trois jours qu’on prépare la « surprise » du chef.
Parce que la « fête » finalement, y’a pas trop de raison de la faire depuis quelques années chez les narkéotrafikants. Parce que même si le narkéotrafik est une préoccupation de pays nanti, c’est quand même une belle vitrine pour un pays. Et si quand tu vas à Rome ou à Constantine, ou à Alexandrie, tu prends ton pied à visiter des sites, ben c’est la même chose dans ton pays. Y’a plein d’endroits qui racontent ton histoire et celle de tes ancêtres, et si on perd ça on perd note patrimoine.
Alors c’est sûr on ne révolutionne pas la science, mais un pays qui n’aime pas son histoire, ça ressemble à quoi.
Et dans notre pays depuis une vingtaine d’années, on a tendance à faire passer le profit devant tout.
Les narkeotrafikants ça fait longtemps qu’ils existent, qu’ils grattent la terre un peu partout dans ton pays. Quand dans les années 70-80, on s’est rendu compte que l’urbanisation allait dégommer une partie de notre passé, on a mis les narkéotrafikants sur le coup. Le grand ministère de la culture a alors fait venir à lui les jeunes étudiants en histoire et pas attirés par le professorat, pour leur proposer de les employer à gratouiller partout. Ca se faisait de bric et de broc, on t’employait quelques mois, quelques semaines et on te montrait le chemin de l’ANPE, puis si t’avais été bon la première fois, on te rappelait quelques temps plus tard. Et tu étais top heureux d’aller narkéotrafiker. Tu t’appelais contractuel ou vacataire, et tu bossais dans une association qui bossait pour l’état. Quand j’ai mis le pied dedans en 86, c’était comme ça que ça marchait.  Je suis partie pour 10 mois, puis, encore six, puis j’ai retrouvé les bancs de l’ANPE, et puis je suis revenue encore, et re-ANPE, et comme ça jusqu’en 93. Là, ça commençait à grogner dans les rangs de la précarité, et on a été obligé de cdéiser les plus actifs.  C’était sans compte le « coup de main » qu’allait nous filer la droite. Tous ces gratteurs qui trouvaient plus des cailloux et des os partout, étaient vraiment des empêcheurs de tourner en rond. Fallait un peu que les grands bâtisseurs du siècle y trouvent leur compte. Et surtout qu’on fasse ne pas trop chier, qu’on ne ralentisse pas le développement de l’aménagement du territoire. Alors on nous a créé notre institut, pour nous montrer qu’on allait s’occuper un peu de nous. Mais ne même temps, on nous a inventé la concurrence, des lois, qui nous obligeaient ne pas nous prendre pour des caïds. Et un peu qui petit à petit donnait à la science, à la recherche une part de plus en plus congrue.
Aujourd’hui, le but est de gratter le plus vite possible, de libérer les terrains, pour faire place aux bulldozers. Les budgets s’amenuisent d’années en années, les concurrents nous bouffent la gueule et n’ont qu’une envie c’est de nous voir disparaître.
Aujourd’hui, un administrateur avide de pouvoir, voulant tout diriger, fait peser  pression et harcèlement sur son personnel, jusqu’à les amener au bord du suicide pour certains.
Alors la fiesta du chef, on va lui faire mais genre on inverse les rôles. Café et croissants avales, nous l’installerons dans l’amphi pour lui raconter notre histoire. Car lui, quand on faisait nos armes, il était sur les bancs de l’ENA. Puis il a compté des arbres dans les forêts tropicales, et a fini par aller en planter dans une pépinière. Maintenant installé dans son grand fauteuil, il sourit gentiment, et a échangé les arbres contre des narkeotrafikants.
Lundi c’est nous qui nous installerons sur la chaire, nous qui tiendrons le micro, nous qui manieront le power point, nous qui ferons bilan et perspectives.
Lundi ce sera donc JOUR DE FETE pour nous.
QUE LA FETE COMMENCE !!!





jeudi 15 mars 2012

Jour de colère


J’ai la colère en moi.
Mais j’ai aussi la colère hors de moi.
Surtout en ce moment.
La colère qui est en moi, elle concerne ma vie en ce moment. Ce truc qui me tord les tripes. Qui fait que je n’ai plus plaisir à grand-chose puisque je n’ai plus droit à grand-chose. Qui fait que je suis aveuglée de « haine’ contre je ne sais plus qui, quand je ne peux offrir qu’un plat à mes enfants le soir. Entrée plat dessert chaque jour, c’est fini depuis longtemps pour nous. 7 fruits et légumes par jour ! Il y a longtemps que ce n’est plus que  7 légumes et féculents par jour. Longtemps que la viande, se limite à du poulet, de la dinde, une tranche de jambon et des lardons. Et on trouve ça bon. J’ai oublié ce qu’était le goût d’un poisson qui ne soit pas du thon à l’huile. La cuisine alla Puttanesca pour nous, c’est tous les jours. Depuis que la lutine vit avec moi en permanence,  plus possible de faire mes quinzaines à la diète au thé et aux tartines du soir. Je dois tous les soirs me creuser la tête pour savoir comment je vais accommoder les nouilles, les patates, et les légumes du marché. Et la lutine trouve toujours ça bon. Parfois la gazelle passe le soir et elle a faim aussi. Alors le grand plat fond comme neige au soleil et je me dis que je n’aurai rien à mettre dans mon tuppermachin pour le lendemain midi. Le nounours quand il est là dévore aussi. Il n’arrive pas à comprendre quand j’ai pu remplir le frigo que l’on ne vide pas une bouteille de jus de fruit en moins d’une heure. Mais le pot de nutella ne dure jamais plus de quatre jours.
Alors là la colère reste en moi, parce que nourrir ses enfants, c’est une chose qui ne se discute pas, puisqu’elle est vitale. Et cette colère en moi devient comme une obsession, une idée fixe. Je dois d’abord nourrir mes enfants. Dans la journée je pense aux pièces qui sont au fond de ma poche, et je jongle avec les idées qui feront que je sortirai un repas correct. Dimanche dernier j’ai fondu devant le Brie truffé à 80 euros le kilo, et j’an ai pris une lamelle pour la lutine et moi et le soi on s’est régalées en ayant le fromage en plus du plat. Il en restait même quelques grammes lundi soir que la gazelle a fini sans se poser de questions.
La colère sort de moi quand je vois cette campagne pour les présidentielles et que j’entends le discours pourri de la droite. Marine le Pen que j’ai envie d’insulter et de voir disparaître du paysage avec ses airs suffisants et ses discours haineux, Sarko ce gros con qui trouve plein d’idées la tout d’un coup, alors que ça fait cinq ans qu’il nous affame. Qui joue les hommes du peuple alors que même les gens du peuple parlent mieux que lui. Il croit qu’on peut parler au peuple en lui disant « Casse toi pauvre con »…. Sa naze de femme qui nous fait pleurer en dégoulinant d’humilité «  nous sommes des gens simples »… Et Depardieu, qui finalement s’entête à devenir un gros étron avec les années…. Il ne cache même pas que Sarko son pote est  son pote parce qu’il l’a aidé dans ses magouilles… Je vomis tous ces gens.
Et je me sens tout de même une privilégiée, ca il me reste encore  la santé, le travail et l’amour de mes enfants et de mes amis.
J’ai la colère hors de moi aussi quand je vois à quel point le discours de l’extrême droite légitimise des attitudes ordurières chez l’homme de la rue. A quel point le citoyen simple devient un chien parfois. Diviser pour mieux régner. C’est bien ça. Mettre les gens les uns contre les autres, stigmatise la faute sur les uns pour que les autres les punissent. Alors qu’ils sont tous dans la même galère.
Hier, pour la nième fois j’ai sorti ma colère de mon cabas Lidl. C’est souvent là que je constate à quel point le travail de l’extrême droite est « efficace ». Dans ce magasin, et en particulier dans mon quartier très populaire, se frottent aux caisses les SDF du quartier de la gare, les habitants des petits apparts à bas prix, retraités sans le sous, les turcs, les roumains, les noirs du quartier des capus, les femmes voilées, les familles nombreuses, les jeunes en galère, et les jeunes couples sans fric, et aussi des personnes qui ont une vie dont la seule marginalité est de venir faire des courses à prix cassés. Les files d’attentes en caisse sont longues colorées, bruyantes, et impatientes souvent ….

¨Pour la troisième fois hier, depuis que je vis dans ce quartier,  j’ai été témoin de cette haine inexpliquée qui règne. Pour la troisième fois elle se porte sur des noirs, et elle vient de personnes âgées. On traite le noir comme un animal sauvage, on le bouscule sans excuse, on lui parle en hurlant, on l’agresse en déployant des « trésors » d’incompréhension.
La vieille femme en short et tongs, toutes peaux molles et cellulite dehors est dans ma file. Juste devant une femme genre mère de famille gentille qui vient acheter le repas du soir toute souriante parce qu’elle va retrouver ses enfants bientôt. Puis vient un grand homme noir qui lui aussi a acheté son repas du soir, il rentre tout propre dans son « vieux pardessus rapé ». Je suis juste derrière lui. Il ne dit rien quand la vieille femme le bouscule et quitte la file pour aller  pousser sur son passage un couple de noirs dans l’autre file. Elle a vu des paquets de chewing gum qui lui plaisent. La femme noire ne comprend pas et râle car elle croit qu’on va lui prendre sa place. La vieille femme la toise, en disant mais quelle langue tu parles, je ne comprends pas ta langue et elle lui rit au nez. L’homme s’excuse en disant qu’elle parle anglais, et la vieille répond qu’elle non qu’elle parle FRANÇAIS !!! Elle me bouscule, bouscule l’e noir devant moi, et revient à sa place en s’adressant à la jeune maman devant elle. Elle se moque de la femme noire. La jeune maman sourit gênée. L’homme noir devant moi baisse les yeux. Je suis écœurée, et encore plus quand la vieille se retourne vers le couple de noirs dont la dame est au téléphone et parle en espagnol. La vieille s’adresse à la jeune maman et ironise « Ils parlent toutes les langues ces gens là !!! ». Je suis écœurée et je ne eux m’empêcher de la traiter de sale conne, et dire à quel point je trouve ce genre d’attitude scandaleuse et ordurière. Je ne me gène pas pour la fusiller du regard, et parler haut et fort. La vieille part en riant. Trop fière d’avoir mouché les envahisseurs. Personne ne dit rien, des gens me sourient.
Je regrette seulement que la vieille femme soit partie trop vite car j’aurai bien continué la discussion avec elle dehors.
J’ai de la colère en moi, de la colère en dehors de moi, et de la tristesse quand je vois que notre pays tourne aussi mal.

dimanche 11 mars 2012

A peine un printemps...


Ce matin, le printemps est venu me chatouiller les narines.
Il arrivera peut-être à faire fuir l’humeur morose de ces dernières semaines.
Je suis vraiment et réellement fatiguée de cette vie qui n’en est plus une.
On a beau dire et me dire que « faut pas s’attacher à cette société de surconsommation », que le fric, tout ça ça vaut rien… Et autres balivernes, on a beau dire, en tout cas le jour où tu sais que tu ne pourras te servir de tons alaire que pour acheter un peu à bouffer et encore pas tout le mois, et aussi mettre un minimum d’essence dans ta bagnole juste pour pouvoir aller bosser, ce jour là, dis moi si le pognon c’est pas important et autre baliverne.
Le jour où tu sais que ton gosse en bave et qu’il aurait besoin d’un peu de fric et que toi-même t’as juste assez pour ta bouffe, ben tant pis, tu racles dans le fond de ton sac et tu lui files tes pièces quand même. Et tu te dis, je sais pas comment sera ma semaine, mais je me débrouillerai toujours.
Ne plus pouvoir s’offrir aucun plaisir, sans se demander si ce n’était pas une erreur. Regarder un magazine, une fleur, un cd, et se persuader qu’on en a pas besoin. Parce qu’il est vrai qu’on n’en a pas besoin pour vivre.
La semaine dernière j’étais devant un distributeur avec ma carte, pour retirer et aller faire mon marché. A côté une femme mendiait. J’ai fouillé dans mes poches et lui ai donné un euro. Puis j’ai voulu retirer vingt petits euros pour moi, et aller boire un café avec frérot. Mais, déjà, le loyer était passé et je n’avais plus le droit de jouer avec ma carte. Je suis allée acheter mes trois carottes, deux aubergines et je suis rentrée sans avoir bu le café, avec des larmes plein la tête. Et l’envie de hurler que j’en avais plein le cul.
Cette semaine la Caf m’a donné mes 60 euros mensuels. J’ai pu faire mon petit tour au marché, le cœur plus léger. Je me suis accordée un peu de beurre frais à la motte et même un morceau de Brie. Je savais que ce n’était pas raisonnable, parce que le beurre en plaque de lidl est dix fois moins cher et c’est du beurre aussi.
Et comme il faisait beau, et que la lutine était avec moi, et que c’était presque le printemps, on a bu un petit verre en terrasse au soleil. J’ai même accordé à la lutine qui le réclame depuis longtemps un magret frite.
Quand tu es dans la merde, ton cerveau se transforme en calculatrice et à chaque petit plaisir tu comptes combien il te restera ou combien il ne te restera pas.
Le moment de plaisir au soleil en terrasse, aura couté trente euros. Un putain de magret servi sans le sourire, pas super bon, 22 euros. Ca donne pas envie de revenir. Et ça fait réfléchir, aux petites patates nouvelles qu’on aurait pu acheter, et au magret qu’on aurait pu préparer pour dix euros.
Mais j’ai fait plaisir à la lutine, j’ai passé un bon moment avec frérot. Alors tant pis.
Je voudrais être libérée de cette chaîne là.
Pour mes enfants mais aussi pour moi parce que j’y ai droit, aussi.
On ne raconte pas ce genre de choses. On les cache. Parce qu’on a honte d’en être arrivé à cette situation. Parce qu’on sait très bien que les gens en face, pensent que forcément si on en est là c’est qu’on se débrouille mal. Mais s’ils savaient à quel point c’est usant. Et que même si on a déconné un jour, on le paie le prix fort, et pour très longtemps.



dimanche 4 mars 2012

Grosse fatigue


Il y a des moments où l’on se sent proche de lâcher. On lâchera pas parce qu’on ne peut pas. Mais… Tout pourrait vous faire trébucher.
Où tout se broie et de tord en vous, à chaque seconde, chaque petit détail.
 Où le psychotage atteint son niveau le plus haut.
Où l’on ne sait plus ce qui va, on ne le voit plus.
Où se bout du tunnel, on se demande si on le verra un jour.
Où malgré les efforts on se dit que rien ne change, rien n’avance, juste tout continue.
Où après avoir déménagé pour un loyer plus raisonnable, après avoir réduit les dépenses simplement à la nourriture pour ne consacrer le reste du budget qu’au paiement de charges, on patauge toujours dans la panade.
L’imprévu d’une visite chez le médecin, de l’avance de quelques frais médicaux, un plein d’essence, quelques fruits exotiques achetés pour ne pas arriver les mains vides chez des amis, et on sait que déjà, on en a fini des dépenses du mois.
On se dit que le six du mois une petite respiration viendra avec les allocations familiales. Soixante euros.
Ce sera un mois de recettes alla putanesca. Comme d’habitude on y arrivera. Comme on escalade un sommet. Les mains accrochées à la paroi. Et on ne lâchera pas. On s‘autorisera les larmes parfois. En cachette, quand les ados dorment. Mais pas toujours. On culpabilisera de ne pas donner l’image d’une mère forte et insouciante, qui sécurise quoi qu’il arrive. Alors on est fatigué. Lasse. Et désespérée.
Et on a envie de vomir sur cette campagne électorale où l’on nous promet tout et où l’on sait que l’on n’aura rien. Sur ce président qui a l’indécence de répliquer à un agriculteur basque qui le reçoit sèchement, que lui il n’a pas 40 hectares. Bordel mais c’est un putain d’enfoiré ce type. Tout ce qui sot de la bouche de cet homme est comme dans ces contes de Perrault ou un femme cache des crapauds et des serpents. En ce moment la droite nous présente tout ce qu’elle a de plus vil, insultant, et irrespectueux.
Même si je continuerai à galérer encore longtemps après le 6 mai 2012, je voterai pour un candidat de gauche. Je ne suis pas encore fixée sur mon choix, mais je veux être de ceux qui vireront ce pouvoir de merde qui nous aura affamés durant cinq ans. La fille de la vermine, vermine elle-même, n’a aucune chance je pense. Et si elle en avait une, j’espère que son attitude face à Mélenchon l’aura anéantie. Et que Guéant, Guénot, Morano, continue comme ça, ils arriveront je l’espère à faire trouver la porte de sortie à leur chef de merde.
Dans deux mois nous y serons, nous saurons. Ce sera un espoir pour beaucoup. Pour moi, je sais que ce ne sera pas le bout du tunnel. Mais peut-être qu’un peu plus de justice viendra.



Je veux me décâbler.


Comme tout le monde je suis câblée. Et comme tous les câblés, je suis dotée de deux cent soixante huit mille chaînes de télé. Parfois, je fais un tour complet de zapette. Mais comme je n’ai souscrit à aucun abonnement en supplément, évidemment sur les deux cent soixante huit mille, je dois avoir, deux cent mille écrans noirs. Quand je fais mon tour de zapette, je me demande toujours qui peut se coller à Luxe TV ou Breizh TV. Et la plupart du temps je me limite aux dix premières chaînes de câble. Et la plupart du temps aussi, je n’ai qu’une envie c’est celle d’éteindre ma télé et de faire autre chose. Parfois, je tape su le VOD. C’est toujours moins cher qu’une séance de ciné. Mais les films ne changent pas souvent, en tout cas avec la D Box, que je trouve un peu minable pour cette fonctionnalité. Et à chaque fois, je réfléchis à cette question : « Ai-je vraiment  les moyens de payer cinq euros en plus de mon prélèvement mensuel de DBox ? Juste pour voir un film qui si ça se trouve va m’endormir… On devient impitoyablement sélectif quand on n’a pas les moyens. Petite entorse autorisée la semaine dernière. Ca y est Polisse est enfin visible en VOD. Je n’avais pu le voir en salle, trop cher, les sites de streaming le proposaient mais moyennant abonnement, donc il fallait attendre. Dimanche je me suis offert La séance ciné glissée sous ma couette. Et je suis contente de ne pas avoir vu ce film au cinéma, tellement il m’a crevé le cœur, et fait pleurer. Je ne me vois pas sangloter ailleurs que sous ma couette devant un film. Je dois dire que toutes les scènes sont à la limite du supportable. Mais celle de l’enfant arraché à sa mère qui ne peut plus s’occupe de lui, m’a mise dans un tel état que j’ai ressenti la douleur dans mes tripes. Ce petit noir, je le voyais comme mon fils, en plus il s’appelait Ousmane comme mon nounours.
 Digression fatale : Cette situation là, je l’ai vécue un jour, sur une place de Ouagadougou, où une femme qui avait appris que des blanches étaient dans la ville. Elle est venue vers nous alors que nous nous rendions chez un ami. Elle nous a demandé si nous étions les femmes qui venaient pour l’orphelinat. Elle était entourée d’une dizaine d’enfants. Elle en a poussé un vers nous, qui devait avoir cinq ou six ans. Elle nous a dit qu’elle  nous donnait l’enfant à adopter. Elle nous a montré ses dents, qui étaient belles. L’enfant la regardait incrédule. Une femme qui vient donne son enfant car elle sait qu’elle, elle ne pourra pas le nourrir et l’élever. CA fait mal partout et elle aussi elle a dû avoir mal partout.
La femme du commissariat aussi. Et l’enfant aussi, et Joey Star aussi, dont les lames ne sont pas à mon avis du cinéma.
En tout cas ce film là fait vraiment mal partout. La, ou le, je ne sais pas VOD, ç sert donc à ça.
Pour le reste, être câblé, ne sert pas en tout cas à avoir plus de choix. Et si choix il y a, qualité il n’y a pas. Il y a longtemps que je ne regarde plus la télé pour voir de la qualité ou pour me cultiver. Juste pour me divertir sans fatiguer mon cerveau, ou pour m’endormir. Je m’endors avec Ruquier et on n’est pas couchés, tous les samedis, avec les feuilletons français de police scientifique, et je me divertis avec les programmes courts de concours de cuisine, concours de chants, concours de cocottes en papiers et autre conneries.
Tout ça je le trouve entre la une et la six. Au-delà, c’est la télé poubelle, hormis Arte qui m’ennuie, et la chaîne parlementaire qui parfois m’interpelle, et quelques chaînes d’info continue quand je veux faire un rattrapage d’actus.
Le fond de la poubelle se trouve entre le 8 et le 19. Chaîne de reportages importés des Etats-Unis, la honte de la honte des émissions télé. On filme des familles de crétins, on film des familles d’intolérants, on filme des familles de délinquants, des familles qui crèvent la dalle ou qui ont un compte en banque ultra débiteur, juste pour montrer comme ils sont malheureux et que c’est dur.
La lutine, est elle le plus souvent au-delà des chaînes de un à sept. Et comme la télé est dans la pièce où, je vis, écris, lis, dors, je suis spectatrice passive. Comme on est fumeur passif. Espérons que ça ne me donnera pas le cancer du neurone… Je suis souvent tentée de hurler à la lutine un énorme STOOOOOOOOOOOP. Stop à la connerie, au vide intersidéral, au pitoyable. Je suis même tentée d’interdire ces chaînes là. Je les trouve toxiques. Je déteste l’image qu’elles donnent de l’humain.
Quant aux chaînes pour ados, elles sont une torture pour les tympans. Elles ont dû régler leurs fréquences son sur ce qu’il y a de plus aigu. Elles ne doivent être supportables que par les oreilles des moins de dix-huit ans… La palme d’or allant aux chaînes Disney. Feuilletons mettant en scène des ados sorciers ou milliardaires, aux voix super-aigües, qui n’ont pour soucis que la couleur de leurs chaussures, de leur cheveux, et la fête du lycée. La célèbre Hanna Montana, chouchou de la lutine, me fait venir des boutons.
Je ne sais pas s’il est possible d’être câblé, sans avoir la télé.
Je pourrai toujours rattraper les conneries que je n’ai pas vues sur les replay avec mon ordi.
Je dois réfléchir à cette éventualité. Elle me tente énormément. Elle me ferait en plus économiser le prix de la redevance télé que nous demande encore l’état, alors qu’il nous fournit des programmes de merde, pour juste trois ou quatre chaînes publiques.
A l’instant la lutine, vient de couper le son d’Hanna Montana pour aller se préparer des pancakes. Je dois dire que le silence qui règne depuis trois minutes est comme une fenêtre ouverte qui fait rentrer l’air frais. Un petit bonheur qui ne va pas durer.
Je rêve d’avoir à nouveau une chambre pour m’isoler de tout et me saouler de calme.


samedi 3 mars 2012

T'as jamais vu une montgolfière avec des béquilles ? Moi oui



Dans son petit soulier d’adolescente, un joli petit richelieu an nubuck prune, avec huit centimètres de talons, la lutine a trouvé une enveloppe avec un cadeau de rêve. De ses rêves je veux dire. Un shooting plus maquillage d’une heure juste pour elle. Bon un shooting, c’est ni plus ni moins qu’une séance de photos, mais shooting ça fait plus star de today… En tout cas la lutine était very happy mais very very !!! 
 Les rêves d’aujourd’hui ne sont pas les rêves d’hier. A quatorze ans on m’aurait offert un shooting, j’aurais tout de suite creusé un trou dans le sable d’une dune pour m’y ensevelir. Je me souviens de la torture que fut l’heure de « shooting » de la communiante en aube que je fus, et de la tête que j’avais sur les photos… On aurait dit qu’on me préparait à l’exécution capitale. Mamamia qui n’était pas fan des longues chevelures, avait fait couper mes cheveux tout courts. La frange devait mesurer moins d’un centimètre. Age ingrat comme le disait Mamamia. En tout cas pas l’âge du sourire épanoui. 
Bref, à l’inverse, la lutine, elle, a compté les jours qui la rapprochaient de son shooting de prise de vues de séance de photos. La tenue était étudiée à la culotte près depuis le jour de l’ouverture de l’enveloppe. Les richelieus prune s’imposaient. Petite robe à pois, achetée dans une boutique vintage, et veste en jean.  Lissage des boucles incontournable. Planifié nickel. Depuis le début de la semaine, la tenue trônait prête à être enfilée. Nickel aussi.
Sauf que… y’a eu cafouillage… gros cafouillage… La lutine s’est pris le pied dans le tapis jeudi. En courant après le tram elle s’est fait une entorse à la cheville. Je pensais à une foulure et j’ai juste passé un peu d’arnica, et j’ai prescrit l’immobilisation.
Le shooting était hier matin et même avec un pied arraché en marchant sur les mains,  il aurait fallu y aller. Bon la préparation a été moins « pointue » que ce qui était prévu. Les richelieus ont été remplacées par des petites bottines plates, (avec option, enfilage des richelieus au dernier moment, et pour rester assisse), et on a du zapper le lissage des boucles. Le shooting se faisant sur le bassin (d’archachon bien sûr…), à coté du Cap (ferret bien sûr…), le trajet en voiture a été pour moi un « souling », de plaintes sur ce shooting qui allait être raté, avec une fille aussi moche. J’ai oublié de dire que la lutine est très mais very very laide. Et surtout quand elle ne lisse pas ses cheveux. En plus elle doit peser 43 kilos pour un mètre soixante, ce qui est, on le sait à la limite de l’obésité. La veille, elle parlait d’un régime à mettre en place pour perdre… son ventre. Je me méfie tout de même de ces idées, ayant quand même en tête que Ken, le papa, fut anorexique pendant plusieurs années quand nous étions encore mariés. Alors, vigilance. Donc hormis, le problème du ventre, il reste celui de la chevelure. Et vendredi matin, n’ayant eu le temps de lisser ses boucles la lutine avait décidé que sa tête ressemblait à … une montgolfière. Ben voyons… 
C’est donc une grosse montgolfière que j’ai déposée entre les mains de la maquilleuse, qui a failli mourir d’effroi en la voyant. Le chantier maquillage a duré dix minutes au maximum pour rendre la montgolfière regardable. J’ai eu un léger frisson en voyant la maquilleuse-coiffeuse en arrivant, et j’ai eu peur que la montgolfière soit transformée en pétasse. Je me suis donc coincée dans un coin de canapé, avec une pile de « Oops » et une pile de «Voici », mais avec un œil sur le coin maquillage, pou veiller à la transformation. Le photographe est arrivé mais n’a pas eu l’air de remarquer qu’ il allait shooter une montgolfière. Il a même dit qu’il n’aurait pas de mal avec cette montgolfière là. Et quand le shooting s’est terminé et que nous avons visionné les clichés, il a demandé à en mettre quelques uns sur son site. Pas étonnant, c’est pas tous les jours qu’on shoote une montgolfière ! Et le temps que nous rentrions à Bordeaux, la lutine était déjà en ligne…
Qui plus est, après le shooting nous sommes passées par la case examinig chez le medecening, et voila que la montgolfière à une atèle et des béquilles pour trois semaines.

jeudi 1 mars 2012

Le césar de la connerie est attribué à ....


L’un de mes premiers post lui était consacré. C’était il y a déjà 7 ans. 7 ans de blog… C’était ailleurs, c’est déjà loin.
Mais j’avais déjà les mêmes colères et les mêmes envies de dire à certaines personnes qui ne le sauraient jamais, combien je ne les aimais pas.
Et je dois dire, que vendredi soi dernier, devant ma télé, j’ai encore eu envie de dire à Mathilde Seigner combien je la trouvais conne.
Combien cette fille sous ses airs de fille cool, est d’une vulgarité incroyable. Car oui, c’est trop cool quand on vient sur un plateau télé de dire tout haut ce qu’on pense tout bas.  Dommage finalement que Michel Blanc lui, n’ait pas dit tout haut ce qu’il pensait tout bas, à cette minute où l’autre débile profonde a dit : « Viens mon Didou… » Je suis sûre qu’il aurait été assez intelligent et élégant pour lui envoyer à la gueule, non pas sa compression, mais quelques mots bien sentis, qu’elle n’aurait peut-être pas compris.
Car finalement l’attitude était insultante. Méprisante. Et d’un démago incroyable.
Il me semble qu’il y a quelques années le Didou en question allait de garde à vues en prisons en procès, tout comme actuellement Samy Naceri. Il me semble aussi qu’il n’y avait pas beaucoup de potes pour l’appeler mon Didou. Et surtout pas Mathilde Seigner qui en ce temps la lui crachait à la gueule.  Et ne se privait pas de le juger sans ménagement aucun.
Il y parfois des personnes qui mériteraient l’oubli. Tout simplement. Que pendant des années on se passe d’elles sur les plateaux. 
Qu’elle fasse son boulot d’actrice, ce qui lui réussit bien, mais après qu’elle la ferme,  tout simplement.
Même si Didou, que je n’aime pas plus que ça, parce qu’il a tout de même foutu son poing dans la gueule de pas mal de ses femmes, et d’autres personnes qui ont croisé son chemin, même si quand je le vois dans Polisse, je suis bouleversée, même si depuis deux trois ans tout le monde l’aime à nouveau. Avec tous les "même" qu’on peut imaginer, rien ne justifie cette tirade à la con, qu’on qualifie de maladresse et qui est pour moi de la connerie et du manque de respect de l’autre.

Allez je remets mon post de sept ans en arrière :

Dites-moi, Mademoiselle Mathilde Seigner, dans quelle bulle vivez-vous. Je vous aimais bien jusqu’à hier soir. Votre franc-parler m’avait fait croire que vous étiez un peu différente de tous ces people, qui semblent ne pas avoir la moindre idée de ce qu’est la vie des quidams qui peuplent le reste de la terre. Je me trompais. Et je l’ai découvert hier soir. Vous étiez le témoin privilégié dans l’émission de Delarue sur le célibat. L’oeil un peu trouble, le visage masqué par vos cheveux, vous avez affiché un mépris total pour les participants à l’émission. Jouer les idiotes en prétendant ne pas savoir ce qu’est un mail, ce qu’est un chat, on connaît ça. Il peut sembler de bon ton, de faire croire qu’on pense qu’un chat et une souris ne peuvent être que des animaux sympathiques. Cela dénote certes, d’un détachement  vis à vis des choses matérielles, et de notre cyber société. Je n’ai jamais cru à ce genre de comédie. Déjà au lycée, les filles qui jouaient les paumées en semblant en permanence débarquer d’une autre planète, m’horripilaient. Dans le même ordre d’idée, il y à les anti-téléphone portable… « ce n’est pas nécessaire, on s’en est passé longtemps, je n’en aurai jamais… »  Mais un jour on se trouve bloqué sur une route avec un petit à la crèche un autre à l’école et l’autre au collège, et pas moyen de prévenir. Et là c’est sur on se dit « J’ai bien raison de ne pas avoir de portable »… Donc mademoiselle Mathilde, continuez à ignorer le monde du virtuel. Il sert tout de même sûrement à vos agents pour communiquer, a votre secrétariat pour réserver vos suites, et à faire la promo de tous vos films…


Et puis, autre chose Mademoiselle Mathilde, vous trouvez pitoyable que l’on ait recours à des sites de rencontre pour faire des rencontres. Grand bien vous fasse, à vous qui êtes souvent photographiée dans des boîtes ou des restaus à la mode dans lesquels vous êtes invitée. Il faut que vous sachiez que nous les femmes seules qui avons des enfants, qui travaillons, qui faisons nos courses dans des supermarchés, qui avons une machine à laver le linge, qui repassons, qui conduisons nous-mêmes nos enfants à leurs activités, qui les amenons chez le dentiste, l’ophtalmo, l’orthophoniste, nous, ces femmes là, il nous reste peu de temps pour faire des rencontres . Alors parfois le soir, quand les enfants dorment, que la journée de boulot est terminée, ben oui on a envie de parler un peu avec d’autres adultes. Alors nous nous posons devant notre ordi, et nous chattons, oui nous chattons…


Et souvent nous prenons plaisir dans ces conversations que parfois nous poursuivons dans la réalité.


Je n’ai pas aimé votre discours, je n’ai pas aimé votre attitude, et si vous aviez un site internet je vous enverrais un mail pour vous le dire.