La question est récurrente : comment ai-je pu vivre
aussi longtemps avec un connard pareil ?
Comment ai-je pu faire de cet homme le père de mes
enfants ?
Pourquoi je lui ai donné 20 ans de ma vie ?
Je prends toujours cette question comme une baffe en pleine
gueule.
Petit résumé de la journée :
Lundi matin, rendez-vous à 9 h 30 avec l’éducatrice de la MDSI
et mon nounours bien sûr. Dimanche soir
j’ai fait part du rendez-vous à Ken mais il ne pouvait pas venir avec nous. Trop occupé, mossieu a une entreprise et ne peut pas se libérer facilement. Perso,
j’ai envoyé un mail dès 7 heures pour poser une rtt d’urgence. Pour cela j’ai
lâché des collègues, avec lesquels je m’étais engagée pour deux journées. Je
devais passer deux jours dans le Médoc sur un site narkéotriqué du premier
siècle, avec des classes de 6 ème et 3 ème. Des ateliers toute la journée, pour
expliquer la sédimentologie, le relevé de bâti, le dessin de plans, la
triangulation… Je fais ça une fois par an et j’aime bien. Mais là, j’ai annulé
car la priorité c’est mon enfant et ses problèmes. Ca ne se discute pas et mes
collègues qui sont aussi des parents l’ont bien compris.
Le rendez-vous a duré deux heures. Pour l’instant j’ai peu
de pistes, car l’éduc, m’a orientée sur quelqu’un d’autre pour gérer les
problèmes scolaires.
Mardi rendez-vous de nouveau avec une « co-psy », conseillère
d’orientation psychologue, pour mettre en place une mesure d’accompagnement et
d’insertion. J’ai aussi un autre rendez-vous avec l’éduc mercredi prochain. Là
non plus je ne me pose pas la question de mon emploi du temps pro, je prendrai me
temps de rendez-vous et jonglerai avec mes heures perdues, que je rattraperai.
Comme j’ai dit beaucoup de méchancetés au sujet de Ken, j’ai proposé à l’éduc
de le recevoir lui aussi pour avoir sa version qui sera forcément différente de
la mienne.
Puis il y avait le rendez-vous de lundi soir, encore zappé
par Ken, pour l’orientation de la lutine. Pas facile non plus. Résultats rimant
avec cata. Les seules bonnes notes sont celles d’art plastique et de musique.
Le reste fait que la moyenne de fin d’année sera de moins de 10. Donc pas de
possibililité de seconde générale. Et peu d’espoir de voir ses vœux
d’orientation acceptés. Elle voulait soit Arts graphiques, soit photographie.
On lui propose Tapissier ou couture floue. Elle ne sait même pas ce que c’est.
Y’a des choses que j’ai du mal à comprendre dans les propositions
d’orientation. En fait, on prend le livret onisep , on prend les stat des
lycées, et on croise. En l’occurrence on dit à la lutine, avec les résultats tu
n’auras ni photo, ni arts graphiques, donc pas la peine de demander, par contre
couture floue et tapissier personne n’en veut dont ça tu l’auras. Ca doit s’appeler
faire naître des vocations. Pour un éventuel redoublement, la lutine n’en a pas
envie et la copsy en déduit que ce n’est donc pas la peine.
Je vais donc me démerder seule. Je vais prendre contact avec
une école privée, pou voir s’il y aurait éventuellement possibilité d’avoir une
place dans les spécialités qui plaisent à la lutine, sinon, je pense qu’un
redoublement serait finalement une solution à envisager.
Je ne sais pas si mes choix son les bons, je doute de tout.
Parfois j’ai la sensation que toutes ces réunions qui devaient m’aider
m’embrouillent encore plus les idées.
C’est l’avenir de mes enfants que se joue et je ne voudrais
pas me tromper.
Mardi, enfin le
rendez vous pour le nounours a donné quelques pistes, quelques adresses de
structures à contacter pour qu’enfin, le nounours commence un vrai apprentissage.
Il va falloir qu’il y
mette un peu du sien et qu’il s’investisse dans les recherches, et là j’ai
encore du boulot avec lui.
De ses deux journées, j’ai retiré l’impression de beaucoup
de difficulté à dialoguer et à faire entendre les idées des ados et celles des
parents. J’ai dû beaucoup parler pour essayer de faire que mes deux enfants ne
filent pas direct su la voie de garage qu’on leur trace. J’y veillerai.
En tout cas mardi soir, ni la lutine ni le nounours ne m’avaient
encore remerciée de ma présence auprès d’eux. J’ai même essuyé quelques
reproches… Quant à Ken, nous avons encore une fois eu une conversation
explosive. Il a osé me dire que je ne me remettais jamais en question t que
tout cela était le résultat de mon éducation laxiste.
Je vais continuer mon chemin aux cotés de mes ados pour
essayer de les guider. Encore et encore.
Un jour je saurai peut-être si j’ai bien fait.
Je veux pas te décevoir, mais ma mère se demande encore si elle a bien fait, alors que j'ai 24 ans, des diplômes plein les poches et une famille heureuse.
RépondreSupprimerMais tu fais tout ce qu'une bonne mère fait : tu t'investis, tu les aimes, tu es présente. Personne te remerciera et tu resteras avec tes doutes. C'est le propre d'une mère :(