samedi 28 janvier 2012

La vie d'en haut, la vie d'en bas...

Ceux qui ont bien du souci…
Ceux qui ont une vie si complique parce qu’ils sont riches et célèbres…
Je ne nie pas que pour cette pauvre petite Charlotte Casimachin, c’est vraiment pénible de pas pouvoir sortir acheter ses Kellog’s avec Nicolas C. sans se faire courser par une armée de paparazzi… Je dis Nicolas C. parce qu’on pale d’un humoriste préféré des français et que la photo floutée laisse deviner un crane d’œuf et qu’en plus ils font tous les deux du cheval donc j’en déduis de mon esprit tellement vif que c’est cet humoriste là. Mais petite Charlotte si tu veux et si c’est si, si pénible que ça, pose ton diadème, pose ta bombe attache ton pur sang à un arbre et casse toi dans la creuse. Fais don de ta carte bleu, tiens à moi par exemple, mets toi au RSA, bouffe des patates et des nouilles tous les jours, achète toi un jean et un petit pull chez Kiabi, trouve toi une vielle polo d’occase qui démarre un matin sur deux, et lève toi tous les jours pour aller au pôle emploi voir si ton CV de princesse te sert à quelque chose. Et après, tu me dis si c’est si dur que ça, d’être riche, belle, célèbre, amoureuse, et princesse.
Et là on repalera de très soucis.
Tout ça m’est venu à l’esprit hier alors que je cherchais vite fait un truc à lire avant d’aller aux toilettes. J’ai attrapé au vol un magazine qui traînait. Madame Figaro… Ouais ouais, madame Figaro. Parfaitement. Chez moi. Et là j’explique.
Une copine-collègue qui n’a pas de voiture voulait aller faire quelques achats chez les suédois avant Noël. Elle m’a demandé de l’y amener contre un repas offert au restau des suédois. J’étais avec la lutine.  Va savoir pourquoi, dans les rayons il y avait des magazines déposés un peu partout et un panneau « servez-vous »… Et la lutine et la copine-collègue ont fait une razzia sur tous les présentoirs. La lutine a pris tous les Grazia, mais la copine-collègue a tout pris. C’est d’ailleurs une sorte de TOC chez elle que je ne comprendrai jamais. Elle est comment dire gratuitomane ou gratuitophage. Un truc d’ailleurs dont sont atteints pas mal de nos compatriotes. Quand c’est gratuit il faut en profiter, il faut rien laisser.
D’ailleurs cette copine collectionne des tas de choses chez elle dont elle ne se sert absolument pas.
Elle a toutes les cartes cadeaux de chez les suédois, mais juste parce qu’elles sont jolies, mais elle ne les utilise pas. Elle a d’ailleurs toutes les cartes de fidélité de tous les supermarchés et magasins où elle fait ses courses. Et quand tu fais des courses avec elle, elle te demande si tu ne peux pas faire passer ton sandwich su sa carte, histoire de faire monter le nombre de points. Elle rafle aussi tous les petits tubes de savon, shampooing, confitures, nutella, miel dans tous les hôtels où elle passe. Tous les échantillons dans toutes les parfumeries où elle met un pied. Et quand tu vas chez elle, elle te montre tous ces échantillons elle en a des cartons pleins. Mais aucun n’est entamé. Surtout pas. Pour les confitures et les pots de miel, elle en a aussi des cartons pleins, car son chéri est tout le temps en grand déplacement et donc à l’hôtel toute la semaine. Et à raison de 5 petits dej’ par semaines, ça fait un paquet de petits pots de confiture. Il y en a moins que d’échantillons parce qu’elle les mets au gouter de son enfant. Mais comme elle ne peut pas tout écouler, ça se périme. D’ailleurs il n’y pas longtemps elle m’a filé un sac rempli de nutellas d’hôtel périmés, qui ne m’ont pas empoisonnée et ont fait les joies du petit dej’ de mes ados.
Moi, je pense qu’on frise la pathologie dans ce cas là. Pas de quoi se faire enfermer dans un HP mais quand même je voudrais comprendre le pourquoi du comment.
Donc j’ai hérité de tous les magazines que la copine avait pu mettre dans son grand cabas bleu et jaune de chez les suédois. Ca allait de Notre temps, à Auto-plus, en passant donc par Figaro Madame. La lutine a gardé les Grazia, et le reste est dans un coin.
Et donc hier j’ai pu faire une autopsie du Figaro Madame, et constater à quel point je ne l’achèterai jamais jamais.
Je n’ai plus les moyens d’acheter de magazines féminins qui sont maintenant si loin de ma vie. Parfois j’ai assez dans ma poche pour Causette et je ne le regrette pas.
Hier donc, j’ai ouvert Mad’Fig au hasard…
Page 78 :  Elle en a du souci Emily Blunt… La méchante du Diable s’habille en Prada… Et elle en a des jolis secrets à partager.  Sur les petites crèmes à deux euros pour gader sa bonne mine, sur les bougies à 100 pour que ça sente bon dans sa maison, sur le spa incontournable à Hollywood… En fin bref que des trucs qui passionnent les femmes que nous sommes. Et puis j’ai jeté un œil sur le sommaire et j’ai vu toutes ces femmes qui ont du souci à partager avec les lectrices du Fig Mad… Marie Gillain, Victoire de Castellane,  Diane Von Furstenberg… Alors j’ai posé ce Fig Mag dont je suis si loin, et j’ai mis le nez dans Marianne de cette semaine, et son dossier sur les 8 millions de français qui vivent avec moins de 1000 euros par mois, et son dossier « La précarité a un sexe, il est féminin ». Et j’ai pensé qu’on n’avait pas tous les mêmes soucis…



2 commentaires:

  1. Hahaha, ta copine gratuitoman, elle est terrible, mais pour reparler du sujet grave que nos copines se coltinent, je suis d'accord, lire ça, ça nous apprend que non, jamais, jamais on n’achètera ce genre de torchon (j'ai eu la même expérience avec VOGUE)

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