samedi 13 août 2011

Un festival à domicile

Ce que….
Cannes est au cinéma,
Avignon au théâtre,
Bayreuth à la musique classique,
Woodstock à la pop…
La méli-mélo aux emmerdes…
La seule différence entre Cannes, Avignon, Bayreuth, Woodstock et moi… C’est que mon festival je le fais seule et je le vis seule. Où presque.
Je me souviendrai certainement longtemps de ce mois d’Août 2011. De ce 1er Aout 2011 passé aux urgences psy avec ma gazelle après un week-end cauchemardesque où j’ai cru un moment la perdre. De ce deuxième jour d’Août où un orage soudain et un déluge d’été, ont fait de mon nouveau chez moi une Venise ridicule. Et des jours suivants à me demander si je partirai ou non en vacances, si la gazelle commencerait ou non sa thérapie. Et des jours suivant encore ou elle a décidé de ne pas la faire, et m’a fait comprendre qu’un sms quotidien pour demander comment ça va, c’était déjà trop.
Ainsi, je suis partie pour mes vacances. Pas sereine du tout.
Je me souviendrai de mon dos qui me semblait déjà si pesant en partant de Bordeaux. Comme si j’avais une ceinture de plomb autour de la taille…
Et les jours suivants où tournaient dans mon cerveau les soucis avec la gazelle, les urnes dans le meuble de l’entrée, le nounours qui semblait avoir finalement facilement accepté de n’avoir pas son ami R. avec lui, pur la bonne raison qu’il en avait rencontré un autre sur la plage. Mickäel, inconnu au bataillon, en vacances chez ses grands-parents. Je pensais qu’après mes deux « rituels » jours de psychotage, tout s’adoucirait et que les vacances commenceraient.
En fait, je n’avais pas encore vraiment réalisé que mes vacances avaient commencé depuis deux semaines presque. …
Combien de temps durera mon Festival de la Méli-Mélo ? 15 jours, un mois ?
Hier nous eûmes deux morceaux de choix, dont je ferai le reportage dans la note prochaine…
Je souhaite ardemment qu’ils aient marqué la clôture des réjouissances. Aujourd’hui en tout cas ce fût repos forcé.
Totalement incapable de bouger du lit. La ceinture de plomb s’était faite pointe de flèche plantée au bas de les lombaires, au dessus du sacrum. Une vrille qui m’a tenue éveillée presque tout la nuit et qui m’a accueillie dès mon réveil.
Ce que je ne voulais pas faire était finalement inévitable. Appeler quelqu’un à l’aide.
Ma grande cousine préparant son départ dans les îles pour plusieurs années, tout en travaillant, repeignant sa maison et autres réjouissances d’avant exil, je me dirigeais vers ma tatie.
Me voilà donc, dans la nébuleuse des opiacées… Allongée. Droguée. Une bouillote collée au corps… J’ai parlé des heures avec mon autre cousine dont c’était aujourd’hui le premier jour de congés et qui est psychologue est vient de finir sa reconversion formation d’infirmière (sans blaguer !!!)... Lui évitant le choc trop violent entre sa semaine de travail et ses vacances, j’ai accepté sans broncher les cachets, la bouillotte, les conseils, et l’écoute qu’elle m’a offerte.
Ce soir je me sens un peu apaisée. Moins effondrée. Moins bloquée.
Si le festival pouvait laisser tomber le rideau, je voudrais bien me mettre en vacances, vraiment…


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