mercredi 30 mars 2011

Noir et blanc...mat.

Parfois j’imagine un panthéon, mon panthéon à moi. Deux personnes viennent à mon esprit immédiatement. Comme une écriture automatique. Elles sont là dans ma tête paf ! tout de suite.


François Mitterand, Françoise Dolto.

Et pas la peine de me dire que Mitterand était un ami d’un tel ou d’un tel, qu’il pouvait être un homme odieux, ou d’autres histoire que je connais parfaitement. J’ai admiré cet homme depuis mon enfance, quand je le croisais à la librairie d’Hossegor, les matins d’été. Pierrot de la lune et moi, lui disions bonjour et il nous souriait. Vers 14 ans, je me souviens d’avoir été très très en colère un soir de mai 74, quand il se fit battre par Giscard. La même année, nous avions eu un devoir de Français à faire et le sujet était « qui aimeriez vous être ». J’avais étonné et amusé tous les profs de mon collège en écrivant que je voulais être François Mitterand. Pierrot de la lune et Mamamia avaient été très fiers que j’ai pu écrire un tel texte. Cette admiration est restée intacte longtemps. Juste égratignée, par les révélations sur son passé. Le film sur sa vie, m’en donna aussi une image assez négative, mais que je pensais réaliste. Il reste malgré tout, tout en haut dans mon panthéon immédiat.

Françoise Dolto, elle, est venu à moi par l’intermédiaire de la radio. J’écoutais lorsque l’enfant parait qu’elle faisait avec Jacques Pradel. Sa voix, son calme, son empathie, tout en elle me fascinait. Dès que j’ai pu j’ai dévoré ses bouquins. Elle m’a fait me passionner pour mes cours de philo sur la psychanalyse, car grâce à elle je connaissais déjà Freud et l’inconscient. Je connais sa vie sur le bout des doigts, je pourrais revoir mille fois ses entretiens avec Bernard Pivot. Elle m’a donné la conscience de l’importance du regard des parents sur leurs enfants. J’ai aussi souvent pensé au cours de toutes ces dernières années de ma vie de maman, que la théorie et la pratique sont parfois très éloignées, et que toutes les grandes idées de la grande Dolto, me gonflaient. Et je me disais, elle a quand même fait un Carlos, alors hein, camembert la psy.

Mais quoi qu’il en soit, Françoise et François sont tous les deux toujours en haut de mon panthéon. Je les vois, côte à côte, portrait noir et blanc, mat, affichés sur un mur dans un couloir de ma maison.

Je pourrais aussi mettre d’autres portraits :

Agnès Sorel, Michel Onfray, Doris Lessing, François Mauriac, Angela Davis, Daniel Balavoine, Jacques Prevert, Pablo Picasso, Jane Birkin, Eric Rhomer, Axel Khan, Elisabeth Badinter (contre laquelle je suis un peu en colère en ce moment), Colette, Pierre Bourdieu, Martin Luther King, Gandhi, Alexandra David-Neel, Ingrid Bergman, Marylin Monroe, Maria Callas….

Je dois en oublier et je vais le regretter.

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