vendredi 4 février 2011

It's a good day...

Voilà, ça y est, ce n’est rien, presque rien. J’ai à nouveau de l’eau chaude, et deux radiateurs allumés dans la maison. Le confort minimum est revenu. Je peux quitter ma couette, je peux de nouveau m’installer à ma table pour écrire, manger, travailler. Je crois que je viens de vivre les 5 mois les plus éprouvants de ma vie. A la radio on annonce l’arrivée du printemps. Dans le jardin les roses jaunes sont en boutons. Je crois que cela fait des semaines que je n’ai pas remarqué ce qui était dehors. Mon jardin ne ressemble à rien, je ne suis pas faite pour les jardins. Ma terrasse est jonchée de vieilleries qui pourrissent. Des chaises cassées, que je dois jeter, un vieux congel que je dois aussi jeter, Des bols et des coupes remplis d’eau de pluies, des sacs Ikea remplis de canettes de vieux vêtements, de grands pots en zinc dont je devais faire des jardinières, un table abandonnée, le banc de pierre, et la vieille armoire récupérée sur un trottoir qui commence à tomber en ruine… Cet hiver m’a fermée à double tour. Les grandes tentures qui empêchaient le froid d’entrer sont restées tirées les trois quart du temps. Un peu de douceur vient à moi. J’ai posé ma journée de congé juste pour le plaisir d’être chez moi dans les espaces que je n’occupais plus depuis des mois. J’espère que plus jamais je ne connaîtrais cette situation. Hier un ami m’a donné des pommes de terre, un autre m’a donné du foie d’agneau, ils proposent et je reçois. Tant pis pour l’orgueil et la fierté. Je remercie, mais je pense que ceux qui donnent ne se doutent pas à quel point c’est un vrai merci. Je trouve que j’ai de la chance de travailler dans un établissement qui se soucie d’aider ses employés. Je trouve que j’ai de la chance d’avoir des amis qui voient que j’ai perdu quelques kilos et ne me le disent pas, mais ont très bien compris pourquoi. Je pense que je suis bien entourée. Demain d’autres soucis viendront, je le sais, mais aujourd’hui j’ai chaud alors je profite de cette journée.


Et je pense aux familles qui ont froid, comme j’ai eu froid, ceux qui ont faim, et qui n’ont pas ma chance. C’est l’injustice, la terrible injustice.

Ailleurs il y a des révolutions. Ici, si on continue à se foutre de notre gueule, comme cette grosse menteuse de MAM, comme ceux qui la défendent, et la soutiennent, il ne faudra pas s’étonner si ça pète.

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