mercredi 19 janvier 2011

Coquelicot, méli-mélo, va pieds-nus et vous

Ici 2000 ce soir.


Là-bas 1673

Et là 22731.

6 ans de blog.

Ici au début, ça somnolait un peu, ça amusait quelques copines, ça donnait des nouvelles à quelques proches de la famille, quelques bloggueurs rencontrés dans la vraie vie et qui m’avaient suivie depuis mélimélodit. Je racontais mes petites aventures de la vie quotidienne celles qui faisaient rire surtout. Ou celles qui pouvaient émouvoir. Un peu. Ca réussissait à cacher. J’avais un peu de mal à écrire. Juste quatre ou cinq notes dans le mois. Je regrettais un peu le temps où sur mélimélodit je n’avais que des choses légères à écrire. Ou presque. Se mettre à nu ou pas. Jouer un rôle ou pas. Et puis j’ai pensé que si peu de gens passaient par là que je pouvais sans problème livrer un peu plus.

Il y a quelques semaines, quand pour la première fois j’ai pensé à écrire la vraie vie, celle qui fait mal et qu’on a pas forcément envie d’étaler, j’ai eu peur de la mise à poil. J’ai pensé à l’indécence de la situation. Au manque de pudeur et de fierté de se livrer sans rien cacher. Je vois d’ailleurs au travers quelques commentaires à quel point je pense, mes notes mettent mal à l’aise. Ce n’est pas le but je le jure. Ni de chercher faire culpabiliser qui que ce soit.

Le but est de dire à quel point parfois on peut masquer un désespoir, occulter une souffrance. Dire qu’on peut parfois rire toute la journée et laisser couler la douleur et le désespoir quand le rideau tombe. C’est peut-être une forme d’équilibre. Ne pas infliger à tous ses emmerdes car au fond on en a tous.

Mais aussi montrer que ces quelques mots, dits par des voisins, des amis, des parents « On n’a rien vu venir…. », peuvent révéler à quel point on peut ne pas se douter de ce qui se passe vraiment dans l’intimité de chaque famille.

Et je pensais il ya quelques semaines continuer mes quelques notes écrites un fois par semaine. Puis j’ai réalisé qu’écrire tout ça me faisait du bien au cœur, à l’esprit, et que cela me permettait aussi de mieux assumer mes difficultés dans ma vraie vie.

Je ne sais trop comment quelques personnes ont trouvé le chemin qui mène à ce blog. Mais j’ai vu que les clics comme de fil en aiguille, formaient comme une nouvelle trame de plus en plus large. Encouragée par ces signes de passage ici, j’ai eu envie de continuer.

Je ne sais si cela sert à quelque chose à quelqu’un, pas non plus ce que pensent vraiment les lecteurs. Sourient-ils à cette note, sont ils tristes de celle-ci, pleurent-ils, s’agacent-ils.

Tant pis, tant mieux. Ce qui me fait du bien finalement c’est l’écriture, les mots des autres et les miens.

Alors je vais continuer.

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