samedi 29 janvier 2011

Bordeaux do do méli dort, chut ...

Aujourd’hui je suis dans le coma. Une sorte de brouillard silencieux et autiste. J’ai fini par trouver le sommeil vers 6 heures ce matin, après avoir tourné et retourné mon corps tourmenté sous ma couette. Levée dix fois l’estomac tordu par des spasmes. Souvent les crises de coliques néphrétiques commencent par ces signaux là. Heureusement je savais que ma soirée de poivrote était la responsable de ces douleurs. Punie la méli !


Il m’a fallu aller récupérer ma voiture que je n’étais vraiment pas en état de ramener cette nuit. Je suis revenue en tram, j’ai perdu mon pull chaud au retour. Dommage je l’aimais bien c’était ma sœurette qui me l’avait donné.

Il n’y avait pas de pv sur le pare-brise, ouf ! J’en ai profité pour faire un tour dans la rue qui commence mal et qui finit bien. C’est une belle rue de Bordeaux. Avec une belle horloge monumentale. Juste à l’entrée il y a une église. J’aime les églises. Mais je n’aime pas celle-ci. D’ailleurs elle est fermée au public car notre bon maire, l’a mise à disposition de la Fraternité Saint Pie X et de son curé en soutane l’abbé Lagu…. Un petit cadeau aux intégristes de la ville pour qu’ils puissent se réunir en toute quiétude. Juste en face, une librairie. J’aime les libraires. Mais je n’aime pas celle-ci. Elle est face à l’église, sa vitrine est constellée des étoiles et des éclats laissés par les pavés qu’on y projette régulièrement. D’ailleurs le propriétaire a renoncé à la réparer. En fait elle est la librairie du public de l’église d’en face. Ce n’est pas le plus beau fleuron de cette ville. Alors quand je passe dans ce coin, je presse un peu le pas pour ne pas m’éterniser dans ce secteur non par peur, mais par une espèce de dégoût et de malaise. Heureusement dès que la grosse cloche est dépassée, on se sent mieux dans la rue piétonne. Une association de musiques metissées, un café-jeux, un comptoir des épices, une artisan créateur de vitraux, des petits cafés ou des salons de thé, du commerce équitable, des piétons qui flânent, quelques cyclistes. Puis au bout de la rue, à l’opposé de la librairie et de l’église une petite place avec des bars et des restaus. L’appolo un rendez-vousun peu branchouille où l’on se sent bien le vendredi soir après le boulot dans les fauteuils et les chaises un peu usés. Du bruit, des rires, sans snobisme, des potes qui boivent un coup ensemble. C’est là qu’hier soir…. Bref. Plus calmement cet après midi, je suis allée me câler dans un coin d’un petit salon de thé de cette rue. Un Blue earl grey, quelques biscuits, le calme absolu. J’étais la seule cliente. Bon, je n’aime pas trop qu’on m’ait fait payer 20 centimes pour la goutte de lait que j’ai versée dans ma tasse. Enfin, c’est là que j’ai pu finir de me réveiller, avant de retrouver ma voiture et de rentrer. Je me serai bien vue dans un endroit plus chaleureux et plus cosy, calée au fond d’un fauteuil dans un endroit où j’aurais presque pu me rendormir, où j’aurais pu lire une heure, mais il n’y en a pas dans cette rue. Et dans la ville je n’en connais pas de tels.

Alors c’est chez moi que je me suis enroulées dans ma polaire mandarine, les pieds au fond de la couette, dans la pénombre, le chat ronronnant tout près de moi, et je suis retombée dans ma léthargie…

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