mercredi 29 décembre 2010

Je me lève et je me bouscule….

Je fais une cure de sommeil cette semaine. Ca servirait à quoi de se lever tôt, de quitter la couette sous laquelle il fait si bon ? Ca servirait à quoi de prendre un petit dej’à 9 heures et aussi un repas à midi, un repas le soir, sinon vider trop vite placards et frigo ? Mieux vaut traîner ses somnolences jusqu’à midi. Et se lever à midi, c’est prendre son petit dej’ à midi. Donc pas besoin d’un vrai repas de midi…. Un bon thé chaud, deux trois tartines, une clémentine. Et le tour est joué. Et se dire que c’est aussi un moment plaisir dans la journée, parce que le thé est chaud et qu’il a goût de bergamote. Que la petite goutte de lait rajoutée le rend si doux. Parce que la tranche de pain aux 7 céréales, un peu beurrée, avec juste une petite cuillerée de gelée de groseille me ramène dans mon enfance, parce que du beurre frais avec de la confiture, ça me fait du bien au cœur. Et la petite clémentine un peu acide, va parfumer l’air autour de moi, va me donner quelques vitamines. C’est mon « 5 fruits et légumes du jour ». ..Et puis je suis ronde et enveloppée, je dois avoir des réserves car je supporte la sensation de faim sans trop de difficultés.

Le chat a eu sa dose de croquettes, il a compris que c’était ça ou rien, et que s’il faisait la gueule devant sa gamelle, il allait crever la dalle. Quand les tdc sont là, ils augmentent la dose de croquettes et ils savent qu’il y a aussi une petite boîte avec des sachets de bouchées planquée dans un coin sous l’évier. Quand ils sont là, ils piochent dedans sans se poser de questions, chaque fois que Chatbada miaule et se frotte contre le mollet on lui file sa dose. Quand je suis seule avec Chatbada, régime sec. Il fait la gueule le premier jour et se jette sur les croquettes le second.

La petite toilette à l’eau chaude de la bouilloire a été faite rapidement. Je ne sais quand sera la prochaine douche chaude, je ne vois pas, mais j’en rêve aussi.



Le reste de la journée s’étire devant moi, je me suis bousculée pour me lever, c’est parfait. Je suis descendue de ma mezzanine avec les « munitions » pour cet après midi. Mon ordi, mon téléphone et mon bouquin, mes lunettes. En même temps je vais faire ce que j’aime, lire et écrire…

Je me suis bousculée pour me lever, parce que j’ai comme la sensation que rester sous la couette et lire ou écrire allongée serait bien différent. J’ai peur de me laisser sombrer dans la déprime. J’ai peur de ne pas voir le jour où la dépression mettra le grappin sur moi. Je ne le veux pas je ne le dois pas. Même si je crois qu’à certains moments je suis déjà dedans. J’ai souvent utilisé l’image de l’insecte pris au piège dans un bocal de confiture et sui veut sortir et se cogne contre les parois de verre. Sans trouver l’air et la sortie. Il se cogne longtemps. Et longtemps je me suis sentie cet insecte qui tourne et se cogne dans son bocal. Aujourd’hui j’ai une sensation différente. Je suis toujours dans mon bocal. Mais je ne me cogne plus. J’en ai fini de me cogner. Mais je ne suis pas sortie du bocal, loin de là. Je suis au fond, engluée de confiture. Seule ma tête est hors de « l’eau ». Je respire encore, et ma lutte est de garder la tête en dehors. Je sais que si je la laisse sombrer je suis morte, la lutte est finie. Je rêve de se bocal qui s’ouvre un jour et redonne de l’air, je rêve de cet air nouveau qui me donnerait la force de me relever. Je rêve aussi d’une petite cuiller qui viendrait me ramasser et me sortirait du bocal. Elle me poserait juste à côté, et puis elle ôterait la confiture collée sur moi depuis si longtemps. J’aurais du mal à me relever, je le ferais lentement parce depuis si longtemps, je ne sais plus la vie. Peut-être que quelqu’un viendrait nettoyer les ailes de l’insecte qui fût trop gourmand et lui ré-apprendrait à voler… Je rêve et je me mets à me croire dans le monde des bisounours.

Mais pas de souci, je ne risque pas de rester dans ce monde-là longtemps. J’ai entendu le facteur à ma porte. C’est la régie du Gaz qui me demande de l’appeler. On va enlever mon compteur. Je vais appeler, pleurer peut-être, j’aurais peut-être un petit délai. Je suis fatiguée. Je ne vais pas me recoucher. Il faut que j’appelle quelqu’un pour ne pas rester seule juste pour cet après-midi.

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