mercredi 7 juillet 2010

Il vaut mieux en rire….

Et si en fait j’étais complètement barjot ? Allez savoir !
Parfois je me pose la question.
Tout comme il y a les fabulettes par dizaines d’Anne Sylvestre.
Il y a les aventurettes par dizaines de La Méli-mélo.

Je viens de commencer mes quelques semaines de travail dans la bédesque ville d’Angoulême. Gaston Lagaffe errant certainement avec sa baguette magique empoisonnée dans les rues, il a jeté son dévolu sur ma personne, je le pense.

Le personnage haut en grisaille et psycho-rigidité qui s’occupe de l’intendance de mon lieu de travail (qu’est ce qu’il faut pas faire pour ne pas nommer les gens !!!), et que je connais de puis seulement deux jours, commence déjà à me prendre la tête. Ce qui console c’est que je ne semble pas être la seule dans ce cas et que moi, je ne reste qu’un mois. OUF, bénédiction !!!
Il est venu dès hier, me demander mon nom et son orthographe et a envoyé un mail, à la petite dizaine de narkéos présents dans les locaux, pour leur dire que j’étais la que je restais un mois puis que je prenais un mois de congés, puis que je reviendrai en septembre pour quelques jours (alors que ce n’est même pas officiel), il a envoyé un premier mail à ma collègue de Bordeaux pour lui dire que je n’arrivais pas, puis un second pour lui dire que j’étais arrivée, puis un troisième pour lui dire que j’avis amené 40 caisses de squelettes (ce qu’elle sait puisque c’est elle qui les a fouillés) et que j’allais en ramener d’autres, puis un quatrième pour lui dire que je devais ne pas envahir les lieux, ni les 6 bacs de lavage, ni les 25 tables qui trônes dans la salle d’étude, ni salir, ni envahir les lieux avec mes squelettes, sachant que mes 40 caisses sont dans un petit coin de la salle qui fait 1000 mètres carrés. Il ne veut bien sûr pas me confier de clés des locaux pour que je puisse travailler jusqu’à 20 heures comme j’aime le faire, sous prétexte qu’il ne sera pas là pour la récupérer, because vacances.
J’ai bien vu lundi quand il m’a aidé à décharger les caisses que la vue des quelques grains de blé qui traînaient dans le coffre de la voiture, tombés du bouquet champêtre fait sur la route, le conduisaient au bord de la crise de tétanie. Il m’a demandé ce que je comptais faire pour « ça ». Il mes semblait qu’un petit coup de balayette viendrait à bout de « ça ». Que nenni, j’ai une carte total et je dois aller nettoyer le véhicule de fond en comble à la station la plus proche. Et pas vendredi avant de rendre la voiture. Dès aujourd’hui, ainsi il pourra vérifier que c’est bien fait et me prier de recommencer si ça ne lui convient pas. D’autres collègues en font les frais tous les jours je le vois.
Donc ce soir, je me dirige vers la station total la plus proche pour exécuter cette tâche si passionnante qu’est le nettoyage de la voiture. Bon déjà il fait chaud, très chaud. J’achète la carte, le jeton, je demande si je dois rester dans la voiture ce qui fait rire l’employée. D’ailleurs après sa réponse en bonne engluée du bulbe, je n’ai toujours pas saisi si je devais rester ou pas dans la voiture. Heureusement un gros panneau dit que NON. J’ai tout de même compris qu’il fallait soit dévisser soit scotcher l’antenne radio et que c’est TRES TRES IMPORTANT . C’est peut être TRES IMPORTANT, mais je suis TRES PETITE. Donc je dois quasiment escalader le voiture pour atteindre l’antenne. Impossible. Je me saisis d’un crayon pour l’attraper, risque dix chutes, et enfin réussis à double coller le scotch sur la droite avec torsion de l’antenne. Heureusement que l’autre ne voit pas ça. Mais ceux qui me voient ce sont les gens qui passent et qui forcément ont l’œil attiré par les grosses lettres rouges et noires sur la voiture blanche qui disent narkéonationale. RI-DI-CU-LE la lilliputienne qui se tord dans tous les sens pour coller son antenne !!!
Bon quand c’est fait, je dois passer à l’installation du véhicule et sortie immédiate de l’habitacle. J’avance donc sous les rouleaux, je me positionne sur le sabot bloqueur de roues et hop !!! je le dépasse. Et hop je recule un peu, et hop je suis derrière lui, alors hop j’avance, et hop je suis devant. Bien il me faut au moins cinq essais avant de caler les roues dans le sabot. J’ai vu qu’une voiture attendait derrière j’espère que le chauffeur a le temps. Bon donc voiture calée, mais y’a un truc bizarre c’est que je peux pas sortir côté conducteur. Je recule mon siège, j’enjambe le levier de vitesse et hop j’ouvre le côté, et hop je me glisse entre la portière et le rouleau, je manque de m’amputer des deux seins au passage. Curieuse idée de mettre le sabot aussi près de la place des portières. Y’a quand même de crétins !!! Bon je vais faire mon code sur la borne pour mettre la machine en marche. Comme j’ai suivi toutes les directives tout se passe à merveille. Je vais pouvoir assister au spectacle du carwash en toute béatitude. Quand derrière moi, le crétin qui attendait dans sa voiture, que je m’ampute des seins, vient me parler.
Quessidit lui ????
Ah ah bon ??? J’aurais mis la voiture dans le mauvais sens ?? Tu crois pépère ?? Ah ok, d’accord… Ben tant pis hein c’est trop tard, la machine elle a déjà démarré, alors je vais pas me mettre sous les brosses pour les bloquer !!!
Ben donc j’ai regardé le travail… Un … demi-lavage de voiture pour le prix d’un lavage entier. Un demi-savonnage, un demi-lustrage, un demi-séchage, un joli ballet des balais à moitié dans le vide à moitié sur ma voiture.
Alors demain je vais rendre une voiture demi-lavée, demi-propre, demi-sale. Et je suis sûre qu’il va le voir et que je vais devoir recommencer.
En tout cas moi je suis pas la moitié d’une conne, ou d’une gourde, et j’en rigole encore.

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