dimanche 20 juin 2010

Présence

La lutine elle, est toujours là. Le nounours en chamallow aussi. Sa grosse voix d’ado râle en permanence, ses grand pieds d’ado le mènent de matchs de foot en sorties copains et mac do. On se dispute, il demande de gros câlins pour des réconciliations éphémères.
Hier soir, la lutine était sur scène. Je l’avais déjà vu jeudi, mais j’en redemandais. Petite brindille perdue au milieu de ses comparses de planche. Toutes plus mûres, plus vieilles qu’elle, plus femmes, dans leurs robes noires de scène qui moulaient les seins, les fesses, toutes remplies de leur rôle parfaitement. Elle plus fragile jouait les second rôles. Les enfants muets, les elfes voletant, les lutins à la voix haut perchée. Elle était touchante aussi au milieu de ces ados plus âgès, plus comédiens qu’elle. On voyait dans ses yeux l’envie de jouer, d’exprimer, de donner. Pas facile à son âge de tout comprendre de Shakespeare, le Macbeth, de Faust, de La Tempête, mais les autres ont-ils tout compris aussi. Et Ken et Barbie, venus avec leurs petits Mattels, ont-ils compris un traitre mot de tous ces extraits de pièces ??? J’en doute un peu si j’en juge par leurs yeux interrogateurs à la fin de la représentation. Ils étaient collés à leur siège alors que la salle était déjà vide, comme tétanisés. Peut-être n’avaient ils pas encore réussi à ingurgiter le quart de la moitié de tous les mots entendus !!! Il ne m’étonnerait pas que ce soir en me ramenant mes deux ados, leur père m’interpelle sur mon choix de cette troupe de théâtre et le bien fondé d’y laisser la lutine l’an prochain. Il va encore falloir se battre !!!


1 commentaire:

  1. Allez, ne te laisse pas faire!
    LA lutine doit savoir faire les yeux douc à son père? ;-)

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